Des échantillons collectés dans le lit marin à 15 km de la centrale contiennent 1400 becquerels de césium 137 par kilogramme, selon Tepco Electric Power (Tepco). Ce chiffre est 600 fois supérieur au niveau maximum de 2,3 becquerels trouvé jusqu'à présent au large de la côte nord-est où se trouve la centrale de Fukushima.
Dangerosité pas précisée
Les échantillons prélevés vendredi dernier contenaient également 1300 becquerels de césium 134 et 190 becquerels d'iode 131, selon un communiqué de Tepco.
La présence de césium 137 et 134 était trop faible jusqu'à présent pour être mesurée, a déclaré une porte-parole de Tepco. L'opérateur n'a pas précisé si les niveaux actuels sont considérés comme dangereux.
Les échantillons prélevés à un autre endroit, à 20 km de la centrale, montrent des niveaux tout aussi élevés.
"Nous ne pouvons rien dire après ces analyses. Nous allons effectuer d'autres prélèvements et continuer à surveiller", a ajouté la porte-parole. Les premiers échantillons ont été prélevés à une profondeur comprise entre 20 et 30 mètres, à 3 km de la côte.
Greenpeace effectue ses propres analyses
Mardi, Greenpeace a entamé des mesures sur la qualité de l'eau au large de Fukushima. Ces premiers tests, menés au sud de la centrale, visent à mesurer le niveau de contamination de la faune et la flore marines et l'impact possible sur la chaîne alimentaire.
Début avril, quelque 520 tonnes d'eau très contaminée se sont écoulées dans la mer via une brèche, colmatée depuis, dans une fosse technique de la centrale Fukushima Daiichi (N°1), située au bord de l'océan Pacifique, à environ 250 km au nord-est de Tokyo.
A peu près au même moment, l'opérateur de la centrale, Tepco, a rejeté en mer des milliers de tonnes d'eau faiblement radioactive qui s'étaient accumulées dans les installations accidentées de Fukushima Daiichi.
afp/hof