Publié

Tests ADN de Ben Laden: infimes chances d'erreurs

Le sang de Ben Laden "ne sera pas perdu", affirme aussi Al Qaïda en promettant des actes de vengeance. [Naseer Ahmed]
Les spécialistes de la CIA ont procédé à un test dont la probabilité d'erreur serait de "une pour 11,8 mille billions". - [Naseer Ahmed]
Les probabilités d'erreur sur l'identité d'Oussama Ben Laden, après les tests ADN et autres pratiqués sur sa dépouille, sont de une sur 11,8 mille billions, ont indiqué samedi des responsables américains. Contrairement à ce qui a été affirmé par les Américains, la bâtisse où vivait le chef d'Al-Qaïda n'était pas luxueuse.

Les spécialistes de la CIA ont d'abord comparé les photographies de sa dépouille à d'autres prises de son vivant et ont ensuite comparé un échantillon de son ADN à "un profil complet réalisé à partir de sa grande famille élargie", a déclaré à la presse un haut responsable du renseignement.

"En se fondant sur cette analyse, l'ADN est incontestablement le sien. La possibilité d'une erreur d'identité sur la base de cette analyse est approximativement de une pour 11,8 mille billions", a-til ajouté.

Mille billions équivalent à 10 élevé à la puissance 15. Pour le responsable, il ne fait donc aucun doute que le commando des SEALS intervenu au Pakistan le 1er mai a bien abattu Oussama Ben Laden.

ats/mre


UNE VIE EN QUASI AUTARCIE

Trois femmes, une dizaine d'enfants, une centaine de poulets, deux vaches et des lapins. Contre toute attente, Oussama Ben Laden, chef d'Al-Qaïda, aura jusqu'au raid fatal mené une existence paisible au rythme des récoltes de sa fermette d'Abbottabad.

Dans cette bâtisse blanche de trois étages, une vingtaine de personnes vivaient autour de l'homme le plus recherché au monde. Cinq d'entre eux ont été tués lors de l'assaut américain de dimanche: ben Laden, un de ses fils, ses deux gardes - surnommés les "Koweïtiens" - et une femme, selon des sources sécuritaires pakistanaises.

La vidéo d'un soldat pakistanais, tournée mardi avant que l'armée pakistanaise ne vide totalement la maison, donnent un aperçu du quotidien de la petite communauté, organisée par "Tariq" et "Arshad", deux frères pakistanais nés au Koweït (d'où leur surnom) où leur père s'était lié d'amitié avec Ben Laden.

Pas de luxe

Contrairement à ce qui a été affirmé par les Américains, la bâtisse de trois étages n'était pas luxueuse. Carrée, privée de balcons, elle a plus l'allure d'une petite clinique un rien sinistre que d'une villa de campagne.

L'intérieur est spartiate: dalles de carrelage gris, murs et escalier de béton, mobilier simple en bois, matelas de mousse, vieux postes de télévision. La chambre du chef d'Al-Qaïda, dont la famille occupait les deux derniers étages, n'échappe pas à la règle.

Côté jardin, à l'ombre de leurs hauts murs de béton et de leurs grands peupliers, les Ben Laden possédaient "deux vaches, des chiens, et plus d'une centaine de poulets", énumère Qasim Mohammad, le voisin d'à côté.

Selon certaines sources familières des réseaux jihadistes, Ben Laden était très malade des reins, et devait recevoir une aide médicale lourde. Or sa villa n'accueillait aucun visiteur régulier, selon les voisins.

Face aux enquêteurs, Amal Ahmed Abdulfattah, citée par la presse locale, aurait, elle, assuré que son mari, de 25 ans son aîné, n'était dernièrement "ni faible, ni fragile". Au milieu de son potager d'Abbottabad, le chef d'Al-Qaïda se soignait selon elle "avec succès" avec ses propres remèdes naturels, "notamment la pastèque".

ats/mre

Publié