Selon ces participants, quelque 70 personnalités représentant les localités de l'ouest, du centre - dont Tripoli - et du sud de la Libye ainsi que les tribus de ces régions ont tenu dans la capitale émiratie la première "conférence des assemblées régionales" de Libye.
Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion, les participants ont "proclamé leur allégeance au Conseil national de transition (CNT)", organe politique de la rébellion libyenne. "Nous nous sommes engagés à intensifier la lutte pour libérer nos régions", a affirmé à l'AFP Ali Zeidan, l'un des participants venus pour la plupart des régions sous contrôle des forces du colonel Kadhafi.
"Unité des régions"
Les participants à la réunion doivent ensuite se rendre au Qatar puis gagner Benghazi, fief de la rébellion en Libye, cette semaine, afin de rencontrer les dirigeants du CNT, a-t-il précisé. Le ralliement de ces personnalités affirmant représenter des "assemblées régionales" créées après le début de la révolte libyenne mi-février "va consolider l'unité des régions et des tribus libyennes", selon un responsable du CNT qui a requis l'anonymat.
D'après ce responsable, ce ralliement a déjà commencé à se faire sentir sur le terrain, et "des incidents sont signalés depuis trois jours à Tripoli". Pour le moment, les rebelles tiennent essentiellement la Cyrénaïque (est), ainsi qu'une région montagneuse au sud-ouest de Tripoli et la ville de Misrata (est de Tripoli) assiégée depuis plus de deux mois par les pro-Kadhafi.
Le conflit libyen a déjà fait des milliers de morts, selon le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo. Plus d'un demi-million de personnes, essentiellement des travailleurs étrangers, ont fui le pays depuis la mi-février.
agences/cmen
La partie est terminée, selon l'OTAN
Le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a estimé dimanche que "la partie est terminée" pour le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, en dépit de l'enlisement du conflit entre ses forces et les insurgés soutenus par l'opération aérienne de l'OTAN.
Rasmussen a également déclaré que le conflit, qui dure depuis près de deux mois, devait être résolu par des moyens politiques, et non militaires.
Il s'est par ailleurs déclaré "très optimiste" quant à un départ du colonel, au pouvoir depuis 41 ans, dans une interview accordée à la chaîne américaine CNN.