"Tout ce que nous avons décidé respectera les règles de Schengen", l'espace sans frontières au sein de l'UE dont le Danemark est membre, a déclaré Soeren Pind à son arrivée dans la capitale belge.
"Nous devons faire face à une importante criminalité transfrontalière et nous voulons régler ces problèmes", a-t-il insisté. "Il s'agit d'un travail de douaniers, avec des scanners, pour contrôler les véhicules qui semblent suspects. D'autres Etats le font. Il n'est pas question de contrôler des passeports, ni de fermer des frontières", a-t-il expliqué, regrettant qu'"on fait beaucoup de bruit pour rien" autour de cette décision.
Indignation des eurodéputés
L'annonce de Copenhague a suscité l'indignation au Parlement européen. Les députés appelant les autorités danoises à attendre l'avis de la Commission européenne avant d'agir. Les mesures danoises "vont à l'encontre de l'esprit des traités, même si elles devaient être conformes d'un point de vue légal", a dénoncé l'eurodéputée libérale roumaine Renate Weber.
"Rétablir les contrôles aux frontières et restreindre la liberté de mouvement des citoyens européens est en train de devenir une nouvelle tendance en Europe pour les gouvernements libéraux et conservateurs à l'approche des élections", a pour sa part critiqué le chef du groupe socialiste Martin Schulz.
En vertu de l'accord de Schengen, le Danemark ne peut pas rétablir des contrôles frontaliers classiques. Mais il peut, conformément aux règles européennes, déployer en permanence des douaniers aux frontières pour effectuer des contrôles aléatoires sur les véhicules.
Participation de Simonetta Sommaruga
Il en va différemment pour la Suisse. N'étant pas membre de l'Union douanière européenne, la Confédération est autorisée à effectuer des contrôles systématiques des marchandises à ses frontières.
Les ministres de l'Intérieur de l'UE sont réunis à Bruxelles pour examiner la possibilité donnée aux pays membres de l'Espace Schengen de rétablir temporairement des contrôles à leurs frontières nationales en cas de situation exceptionnelles, notamment un afflux exceptionnel de migrants.
La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga doit participer dans l'après-midi à une réunion visant à se répartir un contingent d'un millier de réfugiés venant de zones de guerre.
ats/jzim