Les citoyens zurichois rejettent fortement les deux initiatives visant à interdire ou limiter l'aide au suicide. Les deux textes avaient été lancés par l'Union démocratique fédérale. La première initiative demandant le lancement d'une initiative cantonale exigeant l'interdiction de l'assistance au suicide et qui sera transmise aux Chambres fédérales a été balayée avec moins de 15% de oui, selon des projections. La deuxième, intitulée "Non au tourisme de la mort dans le canton de Zurich" qui exigeait qu'une personne habite depuis au moins un an dans le canton pour pouvoir bénéficier de l'aide au suicide, n'aurait convaincu que 20% des votants. Les citoyens ont aussi accepté "Oui au dialecte au jardin d'enfants", qui exigeait que le suisse allemand soit la langue de base à l'école enfantine.
Les citoyens de Bâle-Ville veulent que les enseignants parlent le dialecte et le "bon allemand" au jardin d'enfants. Ils ont accepté l'initiative et le contre-projet qui leur étaient, mais à la question subsidiaire, ils ont préféré de justesse le contre-projet. L'initiative exigeait que le Suisse allemand soit la langue parlée par les enseignants au jardin d'enfants. Le contre-projet demande que les maîtres et maîtresses utilisent aussi bien le dialecte que le "bon allemand", comme c'est déjà le cas depuis quelques années.
En Thurgovie, les citoyens tiennent aux forfaits fiscaux pour les riches étrangers. Contrairement à leurs voisins zurichois, ils ont rejeté à une nette majorité une initiative de la gauche exigeant l'abolition de ce privilège. Les Thurgoviens ont encore accepté par 35'386 voix contre 6633 une initiative visant à encourager les énergies renouvelables et ils ont rejeté une initiative exigeant l'introduction du "double Pulkelsheim" dans la répartition des sièges pour l'élection au Grand Conseil. Ce système donne plus de chance aux petits partis d'avoir des élus.
Les Schwytzois ont adopté leur nouvelle constitution, fruit de 5 ans de travail, qui va remplacer un texte vieux de 113 ans. Elle prévoit notamment de réduire de 2000 à 1000 le nombre de signatures nécessaires pour le référendum facultatif.
Les citoyens bernois ne veulent pas d'une loi qui les oblige à réaliser des économies d'énergie. Ils ont rejeté à 67,9% le projet du Grand Conseil instaurant un certificat énergétique pour les bâtiments et une taxe sur la consommation de l'électricité.
Dans le canton d'Uri, les citoyens ne veulent pas d'un deuxième tunnel routier au Gothard. Ils ont rejeté à une nette majorité une initiative et un contre-projet exigeant le percement d'un deuxième tube en prévision de l'assainissement du tunnel actuel dans les années 2020. Le Tessin et Uri craignent que la fermeture du tunnel pendant deux ans et demi ne provoque des effets négatifs sur leur économie.
ats/cer