Israël s'inquiète pour la sécurité de ses frontières

Sur le terrain, l'armée israélienne a maintenu son état d'alerte avancé aussi bien dans les régions militaires Nord, Sud (Gaza et Egypte) et Centre (Cisjordanie), a indiqué le porte-parole de l'armée.

Bouclage prolongé en Cisjordanie

Elle a annoncé la prolongation de 24 heures du bouclage de la Cisjordanie occupée jusqu'à lundi minuit (23h00 suisses). Des centaines de policiers israéliens ont été déployés à Majdal Chams, perquisitionnant les habitations à la recherche de "suspects qui auraient réussi à s'infiltrer dimanche de Syrie", a déclaré le porte-parole de la police.

En signe de deuil, Mahmoud Abbas a décrété une grève lundi de deux heures et ordonné que les drapeaux flottent à mi-mât dans les Territoires.

Le ministre israélien des Affaires Stratégiques, Moshé Yaalon, a affirmé à la radio que l'Etat hébreu devait "faire comprendre à tous ceux qui tenteraient d'entrer de force dans notre pays, qu'ils soient ou non armés, qu'Israël est un pays souverain".

L'infiltration dimanche d'une centaine de manifestants venus de Syrie dans la partie du plateau du Golan occupée par Israël, près de la localité de Majdal Chams, a déclenché une pluie de critiques de la part des médias contre "l'impréparation" de l'armée israélienne.

Plaintes à l'ONU

Selon le dernier bilan, 14 personnes ont été tuées dimanche par des tirs israéliens aux frontières avec le Liban et la Syrie: dix du côté libanais et quatre autres à Majdal Chams. Au moins 464 manifestants palestiniens ont aussi été blessés à la frontière libanaise, sur le plateau du Golan, à Gaza et en Cisjordanie pendant la commémoration de la "Nakba" (catastrophe), selon des sources syrienne, libanaise et palestinienne. Des incidents ont également été signalés près de la frontière de la Jordanie avec Israël.

Sur le front diplomatique, Israël a déposé plainte contre la Syrie et le Liban auprès de la présidence du Conseil de sécurité et du secrétaire général de l'ONU. Le Liban a effectué la même démarche auprès de l'ONU contre Israël. L'ONU, les Etats-Unis et la France ont appelé toutes les parties "à la retenue".

ats/cer