"Nous continuerons d'utiliser l'énergie nucléaire", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse, ajoutant que cet usage devait s'accompagner de mesures de sécurité renforcées.
"Tout d'abord, une révision exhaustive (de l'utilisation de l'énergie nucléaire) est nécessaire. Tout doit partir de là", a ajouté le chef du gouvernement.
Les réacteurs arrêtés pour révision pourront recommencer à fonctionner dès qu'ils seront déclarés sûrs, a-t-il précisé. "Je pense que nous permettrons à ceux équipés de mesures de sécurité d'urgence de reprendre leurs opérations", a-t-il dit.
Pas de vrai débat politique
La question d'un éventuel abandon de l'énergie nucléaire n'est pas aujourd'hui ouvertement débattue sur la scène politique japonaise. Naoto Kan a cependant précisé que le Japon devait désormais revoir les fondements de sa politique énergétique à long terme.
Situé au confluent de quatre plaques tectoniques, le Japon subit plus de 20% des secousses les plus violentes recensées sur Terre. Le 11 mars, un séisme de magnitude 9 et un tsunami géant ont dévasté le nord-est de l'archipel et fait plus de 25.000 morts et disparus.
L'archipel comptait une cinquantaine de réacteurs nucléaires opérationnels avant le désastre du 11 mars. L'énergie atomique fournit un peu moins de 30% de l'électricité consommée dans le pays.
afp/pym
Incursion dans le bâtiment du réacteur 2
Des employés vêtus de combinaisons de protection sont entrés brièvement mercredi dans le bâtiment du réacteur numéro 2 de la centrale japonaise de Fukushima. Ils avaient pour mission de mesurer les taux de radioactivité et d'évaluer les dégâts, selon Tepco l'opérateur de la centrale.
Cette incursion, la première au sein du bâtiment du réacteur 2 depuis l'accident de la centrale de Fukushima, s'inscrit dans le cadre des efforts de stabilisation de la température des réacteurs.
Quatre employés de Tepco sont restés 14 minutes dans le bâtiment. Ils étaient équipés de combinaisons de protection et de bouteilles d'oxygène, a précisé mercredi Tepco.
Deux robots télécommandés à distance étaient entrés dans les locaux du réacteur 2 en avril mais le taux d'humidité les avait empêchés de mesurer la radioactivité.
L'opérateur vise désormais trois objectifs principaux: maintenir durablement à basse température les réacteurs et les piscines de désactivation, contrôler les rejets radioactifs, et faire en sorte que les personnes évacuées puissent regagner leur domicile le plus tôt possible.