Les manifestants se sont essentiellement réunis sur la Puerta del Sol, au centre de la capitale Madrid, mais aussi dans d'autres villes espagnoles pour dénoncer une campagne insipide en vue des élections municipales et locales de dimanche.
Les contestataires critiquent aussi les mesures d'austérité adoptées par le gouvernement Zapatero, pour faire face à deux années de récession et un taux de chômage de 21,3%, le plus haut de la zone euro. Des centaines d'entre eux ont passé la nuit dans un camp de tentes installées sur la place de la Puerta del Sol.
Le chef du gouvernement espagnol Jose Luis Zapatero, qui s'est exprimé pour la première fois à ce sujet, a déclaré qu'il trouvait "des raisons" à ce mouvement de protestation. "On doit écouter et être sensibles", a-t-il ajouté.
Manifestation interdite
Le conseil électoral de Madrid avait interdit la manifestation de mercredi soir, estimant qu'elles pourraient influencer le scrutin du week-end. La décision a eu l'effet inverse et des milliers de personnes ont afflué sur la place emblématique de la capitale espagnole. Près de 500 policiers anti-émeute s'étaient déployés mais ils ne sont pas intervenus.
D'autres manifestations ont été organisées à moindre échelle dans plusieurs villes du pays, notamment à Barcelone et Séville ces derniers jours. Les manifestants ont des mots d'ordre très variés mais se sont retrouvés sur le slogan "Une vraie démocratie maintenant". Les étudiants, les chômeurs et des jeunes mécontents étaient l'origine du mouvement, qui a gagné l'ensemble du pays.
agences/boi