"Le président Zuma s'arrêtera à Tripoli pour une discussion avec le dirigeant libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, le 30 mai, en sa qualité de membre du groupe de haut niveau de l'Union africaine (UA) pour la résolution du conflit en Libye", déclare la présidence dans un communiqué.
Selon Talk Radio 702, une radio sud-africaine, la médiation se fera en coopération avec la Turquie et le but est de négocier le départ du colonel libyen. Une source anonyme au sein de la présidence a confirmé que Zuma devrait discuter "d'une stratégie de sortie pour Mouammar Kadhafi".
Jacob Zuma a déjà dirigé la mission de l'Union africaine à Tripoli en avril mais cette tentative de médiation avait rapidement échoué.
Washington et Londres pour le départ de Kadhafi
Le président américain Barack Obama et le premier ministre britannique David Cameron ont réitéré mercredi leurs appels en faveur du départ de Mouammar Kadhafi. Ils ont affirmé que l'OTAN ne relâcherait pas la pression sur le leader libyen tant que ce dernier s'accrocherait au pouvoir.
"Nous continuerons ces frappes jusqu'à ce que les attaques de Kadhafi contre les populations civiles cessent (...) Le temps travaille contre Kadhafi", a assuré Barack Obama, au deuxième jour d'une visite d'Etat à Londres lors d'une conférence de presse conjointe avec David Cameron.
Le président américain a par ailleurs appuyé les efforts visant à lancer au prochain G8 un "programme de soutien" politique et économique au "printemps arabe". Les dirigeants des pays du G8 discuteront notamment, lors de leur sommet cette semaine à Deauville (F), des moyens de sortir de l'impasse libyenne.
agences/cab/vkiss
Nouveaux bombardements sur Tripoli
Sur le terrain, huit puissantes explosions ont secoué mardi soir le secteur de Bab Al-Aziziya, résidence du colonel Mouammar Kadhafi, à Tripoli. Cette zone a déjà été visée plus tôt par des raids intensifs de l'OTAN.
Le vrombissement des avions de chasse a été entendu, avant que trois explosions assourdissantes ne secouent le secteur, vers 23h00, suivies de trois explosions puis de deux autres quelques minutes plus tard.
L'OTAN avait déversé mardi à l'aube un déluge de feu sur Tripoli, faisant trois morts et des dizaines de blessés, selon le régime.