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Le CICR se voit contraint de supprimer des postes

Le CICR n'exclut pas de supprimer des postes au quartier général à Genève. [Gaetan Bally]
Le CICR, qui est basé à Genève, a dû couper 40 millions dans des programmes d'assistance en matière de santé, d'eau et d'assainissement. - [Gaetan Bally]
Les besoins humanitaires sont sans précédent, en raison d'une succession de crises dans le monde, a averti jeudi le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Jakob Kellenberger. Or, des gouvernements ont réduit leurs contributions financières, ce qui a obligé le CICR à couper dans son budget et à supprimer 32 postes à Genève.

Présentant à Genève le rapport annuel de l'organisation, le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a précisé que l'organisation a dû supprimer 32 postes dans ses effectifs à Genève, sur 885 postes. Il doit également couper 80 millions de francs de francs dans ses dépenses sur le terrain.

Les donateurs souffrent de la crise

Jakob Kellenberger a relevé que les premiers mois de l'année ont été marqués par une succession rapide de crises, notamment en Côte d'Ivoire et en Libye. Elles sont venues s'ajouter à la détresse engendrée par d'autres conflits armés dont certains perdurent depuis des décennies.

Les contributions de plusieurs Etats donateurs, frappés par la crise économique, se sont en même temps réduites de 4%, également en raison de la hausse du franc. Les Etats-Unis et la Commission européenne, principaux donateurs, versent leur contribution en dollars et en euros.

Une aide financière devient urgente

Jakob Kellenberger a lancé un appel "pour une aide financière d'urgence". "Nous avons dû supporter un déficit plus important que prévu et avons dû réagir au plus vite, définir des priorités et revoir nos frais de fonctionnement et d'infrastructures, sur le terrain comme au siège", a affirmé le responsable.

Le budget terrain pour 2011 a été réduit de 80 millions de francs, en baisse de 7,6% par rapport au budget initial de 1,046 milliard de francs. Le CICR a dû couper 40 millions dans des programmes d'assistance en matière de santé, d'eau et d'assainissement, a précisé Jakob Kellenberger, "alors même que les besoins en aide d'urgence sont montés en flèche".

Les dépenses additionnelles du CICR ont en même temps augmenté fortement ces derniers mois, en raison des crises en Libye, en Côte d'Ivoire et au Yémen notamment. Lundi, le CICR a porté de 47 millions à 77 millions son appel pour la Libye.

Un porte-parole du CICR Marçal Izard a précisé que pour les 32 postes supprimés à Genève, l'organisation va tout faire pour éviter des licenciements. La moitié environ seront des départs ou des pré-retraites ou seront replacés ailleurs. Au pire, une quinzaine de personnes devront être licenciées d'ici la fin de l'année.

ats/hof

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