Dans ce procès, le Cavaliere, 74 ans, est poursuivi pour recours à la prostitution de mineure et abus de pouvoir. Selon l'accusation, il aurait payé à une dizaine de reprises les prestations sexuelles de Karima El Mahroug, alias Ruby, entre février et mai 2010, alors qu'elle était mineure, un délit passible de trois ans de prison en Italie. Tous deux nient avoir eu des rapports sexuels.
Il est également poursuivi pour avoir fait pression sur la police milanaise afin qu'elle libère Ruby, arrêtée pour vol. Il a expliqué par la suite être intervenu pour éviter un incident diplomatique, croyant que la jeune marocaine était la nièce de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak.
Questions préliminaires
Cette audience devait être consacrée aux questions préliminaires et la défense de M. Berlusconi a dit vouloir soulever la question de la compétence du tribunal de Milan, a indiqué un membre du cabinet Ghedini-Longo.
D'abord une compétence territoriale, car les parties fines autour du magnat des télévisions sont censées avoir eu pour théâtre sa villa d'Arcore, dans la banlieue de la capitale économique et non à Milan même. Mais aussi compétence "fonctionnelle" pour l'abus de pouvoir délit pour lequel il encourt douze ans de prison - puisque Silvio Berlusconi aurait agi en sa qualité de chef du gouvernement.
Occupé à Bucarest
Il aura d'ailleurs fort à faire au lendemain du second tour des élections municipales qui lui ont infligé une cuisante défaite: son parti a perdu Milan, son fief électoral depuis 18 ans, et échoué à faire basculer Naples, remportée haut la main par le candidat de la gauche. La droite a aussi perdu Trieste, Cagliari, Novare... (Lire: Municipales en Italie)
Pour montrer qu'il tient solidement le gouvernail, il a appelé à un conseil des ministres, dès son retour d'un sommet bilatéral à Bucarest. Il a également convoqué une réunion de la présidence de son parti, le PDL, qu'il veut relancer avec des états généraux, des primaires et le choix d'un nouveau nom. Une manière de rebondir alors que l'opposition voit dans le résultat des municipales les prémices de la fin du berlusconisme.
ats/afp/cmen