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Bactérie E.coli: source toujours pas découverte

Les concombres tueurs continuent d'effrayer l'Allemagne. [KEYSTONE - Bodo Marks]
Les concombres espagnols ne seraient pas responsables de l'épidémie mortelle. - [KEYSTONE - Bodo Marks]
L'Allemagne a enregistré son 17e décès mercredi suite à la bactérie ECEH, alors que l'origine de l'épidémie n'a toujours pas été trouvée, comme l'a indiqué Bruxelles. La source de cette contamination "sans précédent" n'est pas les concombres importés d'Espagne. Madrid a d'ailleurs réclamé des indemnisations pour son secteur agricole mis en cause par l'Allemagne.

Dans le nord de l'Allemagne, une femme de 84 ans est morte dimanche non loin de Hambourg. Les recherches ont repris à zéro mercredi après avoir suivi la fausse piste des légumes espagnols pour trouver l'origine de l'épidémie de diarrhée potentiellement mortelle.

L'Union européenne est confrontée à "une crise grave" et tout doit être mis en oeuvre pour en identifier la cause le plus rapidement possible, a déclaré le commissaire européen chargé de la Santé, John Dalli.

Concombres pas responsables

Le gouvernement espagnol envisage désormais une action légale contre la ville de Hambourg (lire ci-contre). Les autorités sanitaires de la ville portuaire du nord de l'Allemagne ont en effet admis mardi que des tests partiels écartaient pour l'instant les produits espagnols comme source de la propagation d'une souche mortelle de la bactérie E.coli enterohémorragique (ECEH). En Italie, les premières analyses effectuées sur des concombres espagnols saisis par les autorités n'ont pas non plus révélé de traces de la bactérie potentiellement mortelle.

Deux nouveaux décès sont recensés mardi, alors que Madrid dénonce des "déclarations malvenues" sur les concombres en provenance d'Espagne. [Bernd Wuestneck]
Deux nouveaux décès sont recensés mardi, alors que Madrid dénonce des "déclarations malvenues" sur les concombres en provenance d'Espagne. [Bernd Wuestneck]

L'Institut Robert Koch (RKI), basé à Berlin, a toutefois maintenu ses recommandations contre la consommation de tomates, de concombres et de salades crues.  La Commission européenne a annoncé mercredi soir avoir levé la mise en garde lancée contre les concombres bio espagnols soupçonnés d'avoir provoqué une contamination potentiellement mortelle à la bactérie E.coli.

L'Allemagne lève l'alerte

"Les derniers tests menés en Espagne et en Allemagne sur des concombres produits en Espagne n'ont pas décelé la présence de la souche 0104 de la bactérie E.Coli et la Commission a en conséquence levé l'alerte lancée au niveau européen", a-t-elle précisé dans un communiqué. La Commission a informé tous les Etats membres de cette décision immédiatement rendue publique à Madrid par le ministère de la Santé. La décision est "un pas très important en vue d'un retour à la normale aussi rapide que possible pour le secteur agricole espagnol", a souligné le ministère.

La crise sanitaire consécutive à cette bactérie va se doubler d'une dimension économique avec une "crise de consommation" dans le secteur des fruits et légumes, a prévenu la Commission européenne. Bruxelles ne dispose pas encore de chiffres précis, mais examine ce qu'elle peut faire, car des "pertes énormes" sont évoquées, a indiqué un porte-parole de la Commission.

Grosses pertes pour les maraîchers

En Allemagne, épicentre de la contamination, la fédération agricole Bauernverband évoque un manque à gagner de 4 millions d'euros par jour pour les maraîchers. En Italie, le syndicat agricole Coldiretti estime à 3 millions le manque à gagner quotidien. La Fédération espagnole des producteurs-exportateurs de fruits et légumes (Fepex) a, elle, évalué les pertes "à environ 200 millions d'euros par semaine".

L'Espagne et les Pays-Bas, dont la production de primeurs avait été mise en cause au début de l'épidémie, ont réclamé des compensations de l'Unions européenne pour l'effondrement de leurs ventes dans ce secteur. Les bilans des morts victimes de l'épidémie divergent. Entre 13 et 17 morts, selon les autorités qui communiquent sur cette épidémie d'une ampleur sans précédent. Les différents Etats fédérés allemands ont signalé au total depuis début mai seize décès attribués à la bactérie.

Premier décès hors de l'Allemagne

Un hôpital suédois a signalé mardi le premier décès hors d'Allemagne, celui d'une quinquagénaire qui avait séjourné dans ce pays, portant le bilan à 18 morts. Le RKI, chargé de la veille sanitaire en Allemagne, n'annonce lui les décès qu'au mieux 24 heures après les autorités sanitaires régionales, le temps de les collationner, a expliqué une porteparole.

Mercredi, il signalait 13 décès dus à la bactérie Ehec. Plus de 1500 cas de contamination ont été signalés dans toute l'Allemagne, dans le reste de l'Europe et jusqu'aux Etats-Unis. Tous les malades ont apparemment transité par l'Allemagne. En Suisse, un deuxième cas a été annoncé mardi par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). L'état des deux patients est stable, leur maladie se déroule sans complication, selon l'OFSP (lire: Bactérie mortelle)

ats/mej

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Possible action légale espagnole

Le gouvernement espagnol envisage une action légale contre les autorités de Hambourg pour avoir désigné les concombres espagnols comme origine possible d'une épidémie de diarrhée mortelle dans le nord de l'Allemagne.

Les autorités sanitaires de la ville de Hambourg ont admis mardi que des tests partiels écartaient pour l'instant les produits espagnols comme source de la propagation d'une souche mortelle de la bactérie E.coli enterohémorragique dans le nord de l'Allemagne. "

La bactérie n'est pas en Espagne", a affirmé mercredi sur la radio Cadena Ser le ministre de l'Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba. "Une fois que la vérité est rétablie, il reste à réparer les dommages qui sont importants", a-t-il ajouté.

"Nous n'écartons pas des actions contre les autorités qui ont mis en cause la qualité de nos produits. On peut entreprendre des actions, dans ce cas, contre les autorités de Hambourg", a déclaré Alfredo Perez Rubalcaba.