Modifié

Yémen: l'opposition profite du "départ" de Saleh

Les opposants yéménites célébraient le départ du président Saleh, hospitalisé en Arabie Saoudite. [Mohammed Al-Sayaghi]
Les opposants yéménites célébraient le départ du président Saleh, hospitalisé en Arabie Saoudite. - [Mohammed Al-Sayaghi]
"Les jeunes de la révolution" au Yémen ont appelé à la formation d'un conseil présidentiel intérimaire pour diriger le pays. Cet appel intervient après le départ du président contesté Ali Abdallah Saleh, blessé dans un attentat, pour l'Arabie saoudite.

Dans un communiqué parvenu lundi à l'AFP, les jeunes protestataires proposent un conseil présidentiel représentant "toutes les forces politiques" dont la tâche serait de former "un gouvernement de technocrates", "un conseil national transitoire" et d'élaborer "une nouvelle Constitution".

Ces jeunes, qui campent depuis le 21 février sur une place de Sanaa pour réclamer la démission de Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis près de 33 ans, se félicitent dans leur communiqué "du départ" du chef de l'Etat.

Poursuivre le sit-in

"La révolution a réalisé son premier objectif: la mise à l'écart de Saleh", affirment les jeunes qui s'engagent à "poursuivre le sit-in jusqu'à la réalisation de tous les objectifs" de leur mouvement pacifique.

Le départ samedi pour Ryad de Saleh a été célébré dimanche par des dizaines de milliers de personnes à Sanaa, l'opposition se déclarant déterminée à empêcher son retour. Mais le président yéménite, qui a été opéré avec succès dimanche, devrait rentrer à Sanaa "après deux semaines de convalescence", selon un responsable saoudien.

ats/vkiss

Publié Modifié

Manifestations au Maroc

Plusieurs milliers de jeunes du Mouvement du 20 février ont manifesté pacifiquement dans plusieurs villes du Maroc dimanche pour exiger des réformes politiques. La police n'est pas intervenue pour les disperser, elle a laissé les jeunes marcher pour plus de démocratie et une limitation des pouvoirs du roi Mohammed VI. Lors des précédentes manifestations, les 15, 22 et 29 mai, les forces de sécurité avaient fait usage de la force pour disperser les jeunes.

Pour le politologue Mohamed Darif, "le fait que les manifestants aient décidé de ne pas manifester dans les quartiers populaires a sans doute conduit les autorités à ne pas recourir à la force". "Les dernières critiques de l'Union européenne (UE) ont également joué un rôle important dans cette décision des autorités d'éviter la violence", a-t-il estimé. La Commission européenne avait appelé lundi le Maroc "à la retenue dans l'usage de la force et au respect des libertés fondamentales", après les incidents qui avaient émaillé les rassemblements du 29 mai.