Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a été plus gravement touché qu'on ne le pensait, avec une hémorragie intracrânienne et des brûlures sur 40% du corps, a-t-on appris de sources officielles américaines. Le président est parti samedi soir se faire soigner en Arabie saoudite, au lendemain d'un tir de roquette sur son palais présidentiel.
Des dizaines de milliers de jeunes protestataires ont manifesté mardi à Sanaa contre un retour au pouvoir du président contesté et pour réclamer un conseil présidentiel transitoire.
"Retour comme simple citoyen"
Ces manifestants se sont rassemblés sans incident devant la résidence du vice-président Abed Rabbo Mansour Hadi en criant: "Non au retour de Saleh".
"Les jeunes ont manifesté leur joie par rapport au départ de Saleh, mais nous avons décidé de manifester après l'annonce d'un prochain retour de l'ancien président, afin de faire parvenir leur voix à la communauté internationale", a déclaré à l'AFP Wassim al-Qirchi, l'un des meneurs des jeunes avant la début de la manifestation. "Il est libre de rentrer, mais en tant que simple citoyen", a-t-il ajouté.
Combats à Zinjibar
A Zinjibar, des renforts se sont massés depuis lundi soir pour donner l'assaut à cette ville tombée le 29 mai aux mains d'extrémistes se réclamant d'une organisation inconnue, les Partisans de la Charia, a-t-on indiqué de sources de sécurité.
Selon des sources militaires, l'armée a tenté d'avancer vers la ville, où des soldats sont encerclés sur une base militaire. Neuf soldats ont été tués au cours de combats aux armes de tous calibres.
Une source dans un hôpital de la localité voisine de Jaar a indiqué que l'établissement avait accueilli les corps de six combattants extrémistes. Zinjibar est le chef-lieu de la province d'Abyane, où Al-Qaïda est solidement implantée.
agences/mre