Après quatre heures de débats en assemblée générale, un consensus s'est dégagé pour la levée du village de tentes qui occupe la place, en plein centre de Madrid. "Le campement est un outil de travail, pas une fin en soi", affirme le texte approuvé, à quelques nuances près, par les 17 commissions formant le mouvement des "indignés", puis soumis à l'assemblée générale.
Il aura fallu des jours de débats et d'assemblées ajournées pour que les jeunes "indignés" décident finalement de démanteler ce campement, au risque de laisser pourrir un mouvement pourtant largement soutenu par l'opinion publique.
Problèmes logistiques
Confrontés à d'insolubles problèmes logistiques, sanitaires ou de sécurité, les manifestants avaient commencé depuis dimanche à réduire la taille de leur campement. Ils avaient démonté quelques unes des tentes qui s'étalent sur la place, en plein centre touristique et commerçant de Madrid.
Une fois décidé le démantèlement de ce symbole, le mouvement, vecteur de l'angoisse de millions d'Espagnols face au chômage et la précarité sociale, né spontanément le 15 mai et relayé par les réseaux sociaux, se cherche maintenant un second souffle.
Les "indignés" prévoient plusieurs manifestations à l'échelle nationale dans les semaines à venir. La prochaine doit avoir lieu le 11 juin, jour de l'investiture des maires élus lors des élections du 22 mai, avant une journée de mobilisation le 19 juin.
ats/cab