Le mouvement avait commencé le 15 mai par une manifestation avant de s'étendre à d'autres villes d'Espagne mais aussi d'autres pays d'Europe également frappés par la crise, où des centaines de milliers d'autres citoyens se sont retrouvés dans le discours des "indignés".
Autorités désemparées
Pendant que de nombreux contestataires participaient au nettoyage de la place, où le campement était installé en face de la mairie de Madrid, certains gagnaient d'autres endroits de la capitale en brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: "Nous ne partons pas, nous nous développons".
Les autorités espagnoles ont semblé désemparées face aux "indignés", qui reconnaissent être inspirés par le mouvement en faveur de la démocratie qui balaie l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient depuis le début de l'année.
A Barcelone, fin mai, la police a chargé le camp des protestataires en tirant des balles en caoutchouc, faisant une centaines de blessés. Samedi, à Madrid, la police également tenté de disperser des manifestants pendant la prestation de serment du maire de la capitale, Alfredo Perez-Rubalcaba, réélu le 22 mai.
Grogne sociale
Les "indignés" dénoncent le manque de perspectives dans un pays plongé dans la récession économique depuis bientôt deux ans. Le chômage frappe 21,3% de la population active en Espagne, taux qui bondit à 35% pour la tranche des 16-29 ans, y compris pour de nombreux jeunes diplômés.
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