Le diplomate a précisé que dans certaines parties du pays les manifestations s'étaient déroulées dans le calme, mais que dans d'autres, il y avait eu des tirs et qu'au fur et à mesure de l'évolution de la situation, le chiffre le chiffre de 19 morts pourrait s'élever ou tout au moins se confirmer.
L'agence officielle évoque aussi les troubles
L'agence officielle Sana a elle fait état "d'un membre des forces de sécurité tué et de 30 blessés par des tirs à Homs", ajoutant que deux officiers et quatre membres de la Sécurité avaient été blessés lorsque des hommes armés ont attaqué un centre de recrutement à Deir Ezzor.
Sana a également fait état de "trois policiers blessés" par des "hommes armés" à Damas. Elle a par ailleurs évoqué des "rassemblements" dans plusieurs villes, dont Damas, Hama et Deir Ezzor. Il est rare que l'agence syrienne évoque ces manifestations.
Les restrictions imposées aux médias, à l'ONU et aux organisations humanitaires empêchent toute vérification indépendante de ces informations.
Toujours plus de fuyards vers la Turquie
Comme chaque vendredi, les militants pro-démocratie étaient mobilisés en cette journée dédiée cette fois à un héros de la révolte syrienne contre le mandat français (1920-1946), Saleh al-Ali. Plus de 25 manifestants avaient été tués vendredi dernier.
Entre-temps, des milliers de Syriens ont continué de fuir le nord-ouest du pays, racontant leur terreur face à l'intervention brutale de l'armée dans leurs villages.
Ainsi, quelque 400 Syriens, principalement des femmes et des enfants, sont arrivés en Turquie portant à plus de 10'000 le nombre de Syriens fuyant la répression dans leur pays établis à la frontière entre les deux pays, a rapporté samedi l'agence de presse turque Anatolie.
ats/afp/jzim
"Pas de marche arrière" possible pour Assad après les violences, selon Hillary Clinton
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a estimé que la répression sanglante des manifestations par le régime de Damas ne servirait qu'à repousser le moment du départ pour le président Bachar al-Assad et qu'une "marche arrière" n'était plus possible.
La "brutalité (du régime syrien) pourrait permettre (au président Assad) de repousser le changement en cours en Syrie, mais pas de l'inverser", écrit Hillary Clinton dans une tribune publiée par le quotidien Ashar Al-Awsat, dont le Département d'Etat a publié la traduction officielle dans la nuit de vendredi à samedi.
Londes appelle ses ressortissants à quitter la Syrie
Le gouvernement britannique a appelé samedi ses ressortissants à quitter la Syrie immédiatement, par des vols commerciaux, avertissant que l'ambassade britannique à Damas pourrait ne pas être en mesure d'organiser leur évacuation si la situation se dégradait.
"Ceux qui choisissent de rester en Syrie, ou de s'y rendre malgré notre avertissement, devraient savoir qu'il est très improbable que l'ambassade britannique à Damas soit capable de fournir un service consulaire normal en cas de nouvelle dégradation de l'ordre public et si les troubles civiles s'accentuent. Les possibilités d'évacuation seraient alors limitées en raison des restrictions probables aux voyages et aux communications", avertit le Foreign Office.