Des diplomates avaient déjà indiqué que des discussions préliminaires étaient en cours depuis des mois entre les deux camps. Hamid Karzaï, qui est partisan d'une solution négociée, avait déjà fait état de contacts entre les autorités afghanes et les groupes de rebelles.
"Des négociations de paix sont en cours avec les talibans. Des militaires étrangers et en particulier les Etats-Unis participent à ces négociations", a dit le président afghan lors d'une conférence de presse à Kaboul. Cette déclaration est la première confirmation officielle de l'implication des Etats-Unis dans ces négociations.
Hamid Karzaï s'exprimait après que le Conseil de sécurité a décidé vendredi de séparer en deux la liste des talibans et des membres d'Al-Qaïda visés par les sanctions de l'ONU. Le secrétaire à la Défense, Robert Gates, avait indiqué récemment que des négociations politiques avec les talibans étaient envisageables si l'OTAN continuait de progresser militairement sur le terrain et maintenait une pression sur les insurgés.
Si ce dialogue est porteur d'espoir alors que les Etats-Unis prévoient leur désengagement d'Afghanistan, les discussions semblent pour l'instant se trouver à un stade qui n'est pas encore décisif. Les Etats-Unis s'apprêtent à annoncer une baisse "substantielle" du nombre de leurs soldats engagés dans ce conflit, a indiqué Larry Reid, chef de file de la majorité démocrate au Sénat, vendredi.
Environ 100'000 soldats américains sont actuellement stationnés en Afghanistan, un contingent qui a été augmenté de 34'000 depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison blanche en janvier 2009.
agences/jzim/olhor
NEUF MORTS DANS UNE ATTAQUE A KABOUL
Neuf personnes ont été tuées et douze blessées samedi dans l'attaque en plein coeur de la capitale afghane, Kaboul, d'un poste de police.
L'assaut a été lancé par trois hommes munis de gilets explosifs et d'armes automatiques, a annoncé un porte-parole du ministère de l'Intérieur. Les assaillants, dont au moins un portait un uniforme de l'armée afghane selon une télévision locale, ont attaqué le complexe abritant le poste de police, situé près d'un des principaux marchés de la ville, du palais présidentiel, du ministère de la Défense et d'autres bâtiments officiels.
L'un des assaillants a déclenché les explosifs qu'il portait sur lui à l'entrée du complexe, permettant aux autres de s'y introduire et d'y ouvrir le feu, a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intéreur, Seddiq Seddiqi.