Junichi Matsumoto, un responsable de Tepco, a précisé que l'accès au réacteur n°2 serait lentement ouvert à partir de dimanche soir "afin de s'assurer qu'aucune poussière se trouvant à l'intérieur du bâtiment ne puisse s'échapper". "Nous croyons que cette action n'aura pas de conséquence sur l'environnement", a-t-il dit. Le taux d'humidité devrait alors diminuer à l'intérieur.
Les techniciens entreront à l'intérieur pour vérifier les instruments de mesure se trouvant à l'intérieur et éventuellement injecter de l'azote dans le réacteur pour empêcher une explosion.
Des mesures avaient été tentées
Des employés vêtus de combinaison de protection étaient entrés brièvement le 18 mai dans le bâtiment d'un réacteur endommagé de la centrale japonaise de Fukushima pour mesurer les taux de radioactivité et évaluer les dégâts. Cette incursion, la première au sein du bâtiment du réacteur n°2 depuis l'accident de la centrale, s'était inscrite dans le cadre des efforts de stabilisation de la température des réacteurs d'ici à janvier.
Quatre employés étaient restés 14 minutes dans le bâtiment, équipés de combinaisons de protection et de bouteilles d'oxygène. Deux robots télécommandés à distance étaient entrés dans les locaux du réacteur n°2 en avril mais le taux d'humidité les avait empêchés de mesurer la radioactivité.
L'usine de décontamination des eaux radioactives construite à la centrale nucléaire de Fukushima a été arrêtée quelques heures après sa mise en route en raison du niveau trop élevé de radiations, avait annoncé samedi l'opérateur de la centrale. Des pièces du système qui absorbent le césium radioactif doivent être changées beaucoup plus tôt que prévu en raison du niveau trop élevé de radiation.
Le séisme de magnitude 9 et le tsunami géant qui ont dévasté le nord-est du Japon ont déclenché le pire accident nucléaire depuis Tchernobyl il y a 25 ans. Les réacteur 1, 2, 3 et 4 de la centrale (qui en compte six) ont été très fortement endommagés par la catastrophe.
afp/jzim
Les Japonais pour l'abandon du nucléaire
Plus de quatre Japonais sur cinq souhaitent voir leur pays abandonner le nucléaire à la suite de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, selon un sondage publié dimanche. Le nucléaire fournit un tiers des besoins énergétiques du Japon, pays pauvre en ressources naturelles.
Selon le Premier ministre Naoto Kan, le nucléaire restera un pilier de la politique énergétique de l'archipel. Mais selon l'étude publiée dimanche dans le Tokyo Shimbun, 82% des Japonais souhaitent la sortie du nucléaire.
Seuls 9% veulent l'arrêt immédiat de tous les réacteurs tandis que 19% estiment que les réacteurs doivent être progressivement arrêtés. La majorité, soit un peu moins de 54% des personnes interrogées, se prononcent pour une fermeture des réacteurs quand le niveau de l'offre par rapport à la demande le permettra.