Deux civils ont été tués à Kassir, près de Homs (centre), par des tirs des forces de sécurité, qui ont "renforcé leur présence" dans cette localité depuis vendredi, a indiqué à l'AFP le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane, basé à Londres.
Deux autre civils ont perdu la vie quand les forces de sécurité ont ouvert le feu lors de funérailles de victimes des manifestations de vendredi, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le ratissage militaire lancé aux confins du gouvernorat d'Idleb (nord-ouest), mais aussi dans certaines localités proches de la frontière irakienne, s'est étendu samedi à al-Najia, à une douzaine de kilomètres de la ville meurtrie de Jisr al-Choughour.
Mater les opposants
Jeudi déjà, des centaines de soldats appuyés par des chars avaient pénétré dans le village de Khirbet al-Joz à moins d'un kilomètre de la frontière turque, avait indiqué un militant sur place.
Commencé au début du mois, ce déploiement de l'armée dans cette région vise à mater la contestation contre le régime, née le 15 mars, et à empêcher les habitants de fuir la répression meurtrière vers la Turquie voisine, affirment les militants.
18 morts, selon des militants
Bien que Damas continue de préférer la manière forte au dialogue, la mobilisation réclamant le départ du président Bachar al-Assad ne faiblit pas, avec encore des dizaines de milliers de manifestants vendredi. Les autorités ont répondu en tirant sur la foule, faisant 18 morts, selon des militants des droits de l'homme.
Depuis le début du mouvement de contestation, 1336 civils ont été tués et 341 membres de la police et de l'armée ont perdu la vie, selon cette ONG.
ats/afp/cmen