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Le recours à des sociétés privées de sécurité explose

Le code de conduite doit modifier les pratiques des entreprises.
La surveillance de manifestations, le contrôle de l'immigration ou encore la sécurité des aéroports sont de plus en plus assumés par des sociétés privées
Les sociétés privées de sécurité (SPS) emploient dans le monde entre 19,5 et 25,5 millions de personnes, quasiment le double des agents de police. Elles disposent entre 1,7 et 3,7 millions d'armes à feu, selon une étude publiée mercredi.

"La tendance mondiale vers une réduction des effectifs des gouvernements, y compris des institutions de sécurité publique, a contribué à la croissance du secteur de la sécurité privée", expliquent les auteurs du rapport annuel sur les armes légères  "Small Arms Survey" (SAS).

Pour Keith Krause, directeur du programme SAS, "la question fondamentale, à laquelle nous n'avons pas de réponse, est de savoir si ces évolutions renforcent ou compromettent la sécurité".

Prison, immigration, aéroports

Reste que la surveillance des prisons, le contrôle de l'immigration, ainsi que la sécurité des aéroports sont autant de tâches que réalisent désormais des entreprises privées.

"Le nombre de personnes travaillant pour des SPS a augmenté à un rythme rapide depuis le milieu des années 1980 et dépasse le nombre de policiers à l'échelle mondiale", écrit le rapport qui souligne que les sociétés privées de sécurité les plus armées se trouvent en Amérique latine.

Amérique latine très concernée

Cette région enregistre aussi le ratio le plus élevé de nombre d'agents privés par agents de police. Au Guatemala, il y a ainsi 120.000 gardes de sécurité pour près de 20.000 policiers. Au Honduras, et dans une moindre mesure en Inde et en Chine, la situation est similaire.

afp/rber

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Un secteur manquant de transparence

Malgré la croissance rapide de la filière, les stocks d'armes à feu des sociétés privées de sécurité (entre 1,7 million et 3,7 millions) ne constituent qu'une infime partie de l'arsenal détenu par les forces de de l'ordre (26 millions) et les forces armées (200 millions). Mais les statistiques réelles du secteur sont supérieures en raison du nombre important d'armes non déclarées.