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Barack Obama répond en direct sur Twitter

Obama Twitter [Charles Dharapak]
Obama est le premier président américain à tweeter en live. - [Charles Dharapak]
Barack Obama s'est prêté à un exercice inédit sur le site de micro-blogs Twitter. Le président américain a répondu durant plus d'une heure aux questions de ses concitoyens. Il a défendu sa stratégie de réduction du déficit budgétaire, en plein compte à rebours sur un possible défaut de paiement des USA.

Barack Obama a répondu plus d'une heure durant à des utilisateurs de la plateforme de micro-blogs, un des outils sur lesquels sa campagne électorale de 2012 compte s'appuyer,

Près de 170'000 questions posées

Selon Twitter, pas moins de 169'395 questions avec le mot clef "#AskObama" (demandez à Obama) ont été posées, dont 18'957 concernaient l'emploi, 15'000 le budget, 14'777 les impôts et 8833 l'enseignement.

Barack Obama répond aux questions sur Twitter

Le président, s'il n'a répondu qu'à 18 questions, a touché à nombre de sujets, de la lutte contre le terrorisme à l'exploration spatiale en passant par l'immobilier, sans toutefois varier de ses éléments de langage habituels. Il a toutefois innové en devenant le premier président américain à "live-tweeter".

Barack Obama a ouvert l'événement en posant lui-même la première question aux 2,25 millions d'abonnés au compte officiel de la Maison Blanche @whitehouse: "pour réduire le déficit, quelles dépenses couperiez-vous et quels investissements garderiez-vous?".

Contre-attaque des républicains

Les adversaires républicains du président ont tenté de le battre à son propre jeu en déclenchant à leur tour sur Twitter un feu roulant de questions sur son bilan économique. Il a relevé le gant, prenant une question du président de la Chambre des représentants, John Boehner: "après une folie de dépenses qui nous a laissés un endettement encore plus profond, où sont les emplois?".

L'économie américaine peine à remonter la pente de la récession de 2007-2009: le taux de chômage officiel dépasse toujours les 9%, un obstacle de taille pour la campagne présidentielle. Barack Obama, dont l'intervention était retransmise par vidéo sur le site de Twitter, a défendu l'idée d'investir pour créer des emplois à l'avenir, et s'est dit persuadé que "le président de la Chambre comprendra" à terme l'importance de tels investissements.

La campagne victorieuse de Barack Obama en 2008 s'était distinguée par une utilisation massive des outils de l'internet participatif, que ce soit pour mobiliser les militants au niveau local ou pour rassembler des fonds, un élément décisif dans toute compétition électorale aux Etats-Unis.

afp/cer

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Barack Obama défend sa stratégie budgétaire

Sur le fond du débat, le président américain a insisté sur la nécessité pour le Congrès de relever le plafond de la dette d'ici au 2 août, date-butoir évoquée par le Trésor.

Ne pas relever ce plafond pourrait "créer une nouvelle spirale vers une deuxième récession, ou pire", a-t-il affirmé, alors que les républicains majoritaires à la Chambre des représentants conditionnent leur vote à l'adoption de sévères coupes budgétaires, mais refusent toute hausse de la fiscalité, affirmant qu'elle détruirait des emplois.

"Une hausse modeste de la fiscalité pour les personnes les plus aisées n'a pas d'effet nocif sur la croissance de l'emploi", a rétorqué Barack Obama, en invoquant la période d'expansion économique des années 1990, avant les cadeaux fiscaux consentis aux plus riches par l'administration du républicain George W. Bush.

Barack Obama doit retrouver jeudi les dirigeant du Congrès, démocrates et républicains, à la Maison Blanche pour tenter de progresser vers un accord budgétaire. "La notion selon laquelle les Etats-Unis se retrouveraient en défaut de paiement sur leur dette est tout simplement irresponsable", a-t-il prévenu.