L'existence du Machu Picchu a été révélée au monde par l'archéologue-explorateur américain Hiram Bingham. Il a découvert le 25 juillet 1911, dans le sud-est du Pérou, cet étonnant complexe en pierres construit à l'apogée de la civilisation inca, entre le XVe et le XVIe siècle après Jésus-Christ, sur un versant des Andes près de Cuzco.
Hiram Bingham, dont le personnage a inspiré "Indiana Jones", est arrivé sur place à la tête d'une expédition scientifique. La publication de ses recherches sur cette "citée perdue" dans la revue National Geographic a fait connaître le site à travers le monde.
Lieu sacré ou forteresse?
Les "cent ans" du site sont célébrés officiellement à partir du 7 juillet, en même temps que les quatre ans de son classement comme une des Sept Merveilles du monde par la Fondation New7Wonders. Le site devrait en outre faire son apparition sur les billets de 10 soles (3 francs).
"Le Machu Picchu, c'est pour le Pérou l'équivalent des pyramides d'Egypte", explique l'archéologue Luis Lumbreras, ancien directeur de l'Institut national de la Culture. Mais les historiens et spécialistes ne sont toutefois pas encore tombés d'accord sur la nature du site: lieu sacré, centre de loisirs ou forteresse ?
Ce mystère ajoute à la beauté du site entouré de forêt tropicale, et déclaré patrimoine culturel de l'Humanité en 1983 par l'Unesco. Mais le 22 juin, l'organisme de l'ONU a tiré la sonnette d'alarme. Il a placé la forteresse sous haute surveillance et recommandé que le nombre de visites soit limitées à 1800 par jour, alors qu'on en est à plus de 1900 par jour.
La "vieille montagne" en quechua
Le Machu Picchu, "vieille montage" en quechua, est situé à 2400 mètres au-dessus du niveau de la mer. Actuellement, pour y accéder, il faut prendre le train depuis Cuzco, ou s'y rendre à pied en plusieurs jours par "le chemin de l'Inca".
Il s'étale sur 32'500 hectares, mais la partie construite se concentre sur une zone de 530 mètres de long et 200 de large, composée de terrasses agricoles et de 172 habitations. On estime qu'entre 300 et 1000 personnes y ont vécu.
afp/rber