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Un millier de migrants secourus au large de Lampedusa

Le phénomène s'est intensifié après le lancement des raids aériens occidentaux sur la Libye mi-mars. [GUARDIA COSTIERA - MALAVOLTA / HANDOUT]
Le phénomène s'est intensifié après le lancement des raids aériens occidentaux sur la Libye mi-mars. - [GUARDIA COSTIERA - MALAVOLTA / HANDOUT]
Quatre embarcations transportant un millier de migrants provenant tous de Libye sont arrivées dans la nuit de vendredi à samedi sur la petite île italienne de Lampedusa. Parmi les 1041 personnes débarquées figurent 122 femmes, dont un grand nombre en état de grossesse avancée, et 33 enfants, selon l'agence italienne Ansa.

Les quatre embarcations ont été secourues par des vedettes des gardes-côtes et des douanes italiennes, puis accompagnées à Lampedusa, une petite île située plus près des côtes nord-africaines que de la péninsule italienne.

Le chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, qui devait effectuer ce samedi un déplacement sur l'île, a renoncé à sa visite pour ne pas entraver les opérations de secours, selon Ansa. Depuis le début de l'année, plus de 11'000 réfugiés africains fuyant le conflit en Libye ont débarqué dans le sud de l'Italie.

Phénomène amplifié par la guerre

Le phénomène s'est intensifié après le lancement des raids aériens occidentaux sur la Libye mi-mars et à la faveur de la belle saison. Selon la communauté catholique Sant'Egidio, au moins 1820 immigrants d'Afrique du Nord, en majorité originaires de pays situés au sud du Sahara, se sont noyés depuis début janvier en Méditerranée en naviguant vers l'Europe.

Il s'agissait en majorité d'immigrants fuyant les combats en Libye, où ils travaillaient ou s'étaient réfugiés, quand la guerre a éclaté. Ils voyageaient sur des navires surchargés et en mauvais état, pour des tarifs souvent exorbitants exigés par les passeurs, qui les abandonnaient parfois au large des côtes.

ats/mre

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