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Les Etats-Unis en quête d'un consensus sur la dette

Barack Obama tire la sonnette d'alarme face à l'endettement abyssal des Etats-Unis, qui dépasse les 14'000 milliards de dollars.
Barack Obama tire la sonnette d'alarme face à l'endettement abyssal des Etats-Unis, qui dépasse les 14'000 milliards de dollars.
Le président Barack Obama a souhaité dimanche un accord sur la dette dans les 10 jours avec le Congrès et a donné rendez-vous lundi aux élus pour une nouvelle séance de négociations destinées à empêcher un défaut de paiement des Etats-Unis lourd de conséquences.

A l'issue d'une réunion de 75 minutes dimanche soir entre Barack Obama et les parlementaires à la Maison Blanche, la présidence a en outre annoncé que le dirigeant américain participerait à une conférence de presse lundi à 11H00 (17h00 en Suisse) avant de retrouver les élus dans l'après-midi.

La Maison Blanche n'a donné aucun détail sur le résultat de la séance de discussions de dimanche. Avant de l'entamer, Barack Obama a estimé nécessaire de parvenir à un accord dans les dix jours sur le relèvement du plafond de la dette. "Il le faut", a-t-il répondu à un journaliste qui lui demandait si une telle éventualité était possible.

Les républicains font barrage

Le président s'est entretenu avec les principaux chefs de file du Congrès, ses alliés démocrates contrôlant le Sénat comme ses adversaires républicains majoritaires à la Chambre des représentants. Il s'agit de trouver un accord pour relever le plafond légal de la dette du pays.

Le parlement doit absolument voter cette mesure avant le 2 août, faute de quoi l'Etat fédéral ne pourra plus emprunter pour financer son déficit. L'exécutif a toutefois prévenu qu'un accord serait nécessaire avant le 22 juillet pour permettre à la procédure législative de parvenir à son terme.

Les républicains refusent de relever ce plafond si l'administration ne s'engage pas en échange à réduire les dépenses publiques d'un montant au moins équivalent. Mais les démocrates refusent de tailler dans les dépenses sociales et plaident pour un relèvement des impôts sur les plus riches.

Le plan des démocrates

L'administration Obama a proposé en avril de réduire le déficit de 4000 milliards de dollars sur dix ans en combinant réduction des dépenses et hausse des impôts. Mais à en juger par le ton des communiqués diffusés après la réunion de dimanche soir, un accord est encore loin d'être acquis.

"Cela (nous) rend perplexe que le président et son parti continuent à insister sur des hausses massives d'impôts au milieu d'une crise de l'emploi, tout en refusant de prendre des mesures significatives pour réduire les dépenses en période de déficits records", a observé le bureau du chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell.

Le dirigeant de la majorité démocrate dans cette assemblée, Harry Reid, "estime que les enjeux sont trop élevés pour que les républicains persistent à choisir la solution de facilité", a indiqué pour sa part son porte-parole. Un proche du président de la Chambre, le républicain John Boehner, est resté ferme sur les principes: "réformes et coupes dans les dépenses plus importantes que le montant de l'augmentation (du plafond de la dette), limites aux futures dépenses et pas de hausses d'impôts".

afp/sbo

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Une dette abyssale

L'endettement des Etats-Unis a atteint la somme record de 14'294 milliards de dollars et continue à gonfler au rythme du déficit budgétaire, qui doit s'afficher cette année à 1600 milliards.

Des conséquences au niveau mondial

Dimanche matin, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a refusé d'envisager la perspective d'un défaut de paiement. Mais il a insisté pour que les deux parties se mettent d'accord au plus tard avant la fin de la semaine prochaine.

La nouvelle directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a mis en garde sur la chaîne ABC contre les conséquences d'un défaut de paiement, évoquant "des hausses de taux d'intérêt, des contrecoups énormes sur les Bourses, et des conséquences véritablement déplorables, pas simplement pour les Etats-Unis, mais aussi pour l'économie mondiale dans son ensemble".