"Nous devons tendre la main à d'autres mouvements d'opposition pour conduire le pays vers notre projet démocratique", a dit à Reuters Haisam al Maler, figure de l'opposition, à l'issue de cette conférence parfois houleuse.
Les personnalités réunies pour la journée n'étaient pas toutes favorables à la formation d'un gouvernement parallèle pour faire pression sur le président Bachar al-Assad, non seulement dans la rue, mais aussi sur le plan politique.
Rencontre prévue
Les 350 délégués présents, pour la plupart des dissidents en exil depuis plusieurs années, se sont toutefois entendus pour élire ce Conseil de salut national. Il doit se réunir dimanche pour désigner les 11 membres d'un comité distinct chargé d'organiser un nouveau congrès "dont l'ordre du jour sera dominé par l'élection d'un gouvernement en exil pour aborder la période de transition après la chute du régime", a expliqué Adib Chichakli, militant démocrate issu d'une ligné de responsables politiques, installé en Arabie saoudite.
A l'origine, une conférence jumelle devait avoir lieu simultanément à Damas, grâce a un système de visio-conférence. Sous la pression des services de sécurité, les intellectuels et dissidents syriens qui devaient y participer ont toutefois dû y renoncer.
Appel lancé
Islamistes, militants de gauche, dignitaires tribaux, représentants de la communauté kurde et dissidents en exil n'ont que peu de choses en commun sinon leur hostilité au régime baassiste qui les persécute depuis des décennies. Outre la constitution d'un gouvernement parallèle, Wael al Hafez, l'une des figures de l'opposition présente à Istanbul, a lancé l'idée d'un mouvement de désobéissance civile.
Vendredi, les troupes fidèles à Bachar al Assad, dont la famille gouverne la Syrie depuis 41 ans, ont tué 32 civils au cours d'immenses manifestations. Samedi, une personne a été tuée et cinq autres blessées lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants près de la frontière irakienne.
ats/vkiss