Au cours des funérailles, "les milices pro régime sont descendues de deux ambulances devant la Mosquée Khaled Ben al-Walid et ont commencé à tirer sur la foule", ont affirmé les "Comités de coordination de la Révolution" sur leur site internet. Il n'a pas été possible de confirmer ce bilan auprès d'autres militants des droits de l'Homme.
Treize autres personnes ont été tuées depuis lundi par des tirs de l'armée qui effectue des opérations à Homs, troisième ville de Syrie, pour mater la contestation contre le régime, avaient indiqué d'autres opposants.
Des heurts sans précédent entre opposants et partisans du régime ont fait près de 50 morts en quatre jours, dans cette cité où cohabitent les trois communautés sunnite, alaouite -une branche du chiisme à laquelle appartient le président Bachar al-Assad- et chrétienne. L'armée syrienne est intervenue dans plusieurs villes pour réprimer la contestation du régime du président Assad, procédant à des perquisitions et des arrestations.
300 nouveaux réfugiés dans le nord du Liban
Environ 300 personnes sont arrivées dans le nord du Liban en provenance de Syrie, après le renforcement de la présence de l'armée syrienne dans la zone frontalière entre les deux pays, a affirmé mardi un dignitaire local. La plupart de ces réfugiés sont des Libanais.
Des milliers de syriens arrivent au Liban depuis avril pour fuir les violences en Syrie en empruntant des dizaines de sentiers sinueux illégaux, généralement utilisés pour la contrebande.
La Ligue arabe hostile à toute ingérence
Au Caire, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elaraby, a déclaré mardi que sa récente visite en Syrie avait pour but de discuter de la "nécessité de réformes". Mais il n'a livré aucun détail sur son entretien avec le président Bachar al Assad, dont le régime réprime depuis des mois les manifestants anti-gouvernementaux. Nabil Elaraby s'est dit, selon la presse, hostile à "toute ingérence étrangère dans les affaires internes arabes".
La Ligue arabe, qui avait appelé à une intervention de l'Onu en Libye pour protéger la population civile, fait preuve de la plus grande discrétion depuis le début du soulèvement en Syrie, signe selon les experts de sa division sur le sujet.
La répression du mouvement de contestation en Syrie a déjà fait plus de 1400 morts civils, entraîné l'arrestation de plus de 12'000 personnes et l'exode de milliers d'autres, selon les militants des droits de l'Homme.
ats/vkiss