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La Norvège, sous le choc, en plein "cauchemar"

Le Premier ministre Jens Stoltenberg s'est rendu auprès des victimes. [Odd Andersen]
Le Premier ministre Jens Stoltenberg s'est rendu auprès des victimes. - [Odd Andersen]
La Norvège vivait samedi un "cauchemar" au lendemain d'un double attentat qui a fait au moins 92 morts dans la capitale Oslo. Le roi Harald de Norvège, la reine Sonja et le prince héritier Haakon ont rejoint le Premier ministre à Sundollen pour rencontrer les familles des jeunes tués dans le massacre d'Utoya.

La Norvège était sous le choc après la journée la plus meurtrière de l'histoire du pays en temps de paix. Le Premier ministre Jens Stoltenberg s’est rendu samedi au chevet des rescapés de la fusillade qui a coûté la vie à 85 personnes sur l’île d'Utoya (lire: Attentats en Norvège).

"C’est un cauchemar"

"C'est incompréhensible. C'est un cauchemar. C'est un cauchemar pour ceux qui ont été tués, pour leurs mères et leurs pères, la famille et les amis", a-t-il commenté.

Le chef du gouvernement a confié qu'il avait passé plusieurs vacances sur l'île d'Utoya, "le paradis de mon enfance qui a été transformé hier en enfer". Il a raconté s'être entretenu notamment avec un adolescent qui a sauvé un camarade blessé en se jetant dans les eaux du lac avec lui et en l'éloignant à la nage de l'île d'Utoeya où a eu lieu la fusillade.

Les habitants d'Oslo ont déposé des fleurs en mémoire des victimes. [Reuters - Wolfgang Rattay]
Les habitants d'Oslo ont déposé des fleurs en mémoire des victimes. [Reuters - Wolfgang Rattay]

Le roi Harald de Norvège, la reine Sonja et leur fils, le prince héritier Haakon, se sont aussi rendus sur les lieux. D'autres ministres ont également visité l'hôtel où la police, la Croix-Rouge et des pasteurs tentaient de consoler les rescapés.

Les habitants se recueillent

Samedi, les drapeaux étaient en berne dans la capitale et beaucoup d'habitants sont venus allumer des cierges et déposer des fleurs à la cathédrale d'Oslo. Des militaires patrouillaient dans la ville, une vision inhabituelle dans ce pays.

Peu avant la fusillade, l'explosion d'une bombe près du siège du gouvernement norvégien a fait sept morts, portant le bilan encore provisoire à 92 victimes. La police norvégienne a arrêté un homme, un Norvégien "de souche" âgé de 32 ans, soupçonné d'être impliqué dans les deux attaques (lire: La Norvège sous le choc). Selon les médias, il s'agit d'Anders Behring Breivik, une information que la police norvégienne se refuse de confirmer pour les besoins de l'enquête.

agences/bkel

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