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Fausse alerte dans la gare d'Oslo

Moment d'émotion à la gare centrale d'Oslo mercredi matin. [Ole-Tommy Pedersen]
Moment d'émotion à la gare centrale d'Oslo mercredi matin. - [Ole-Tommy Pedersen]
Cinq jours après les attentats qui ont fait 76 morts, la tension reste vive à Oslo. Une partie de la gare centrale de la capitale norvégienne a été évacuée mercredi matin après la découverte d'une valise abandonnée. Selon la police, il s'agissait d'une fausse alerte et les services de déminage n'ont pas trouvé d'explosifs.

Encore en deuil après les attentats qui ont fait 76 morts vendredi, les Norvégiens se sont réveillés mercredi en apprenant qu'une grande partie de la gare centrale d'Oslo était évacuée en raison d'une valise suspecte retrouvée dans un bus en stationnement.

Deux alertes levées

L'alerte a finalement été levée deux heures plus tard après une inspection du bus par une équipe de démineurs disposant de chiens renifleurs d'explosifs et de robots. La valise avait été repérée dans la zone de départ des autocars pour l'aéroport d'Oslo. Selon l'agence de presse norvégienne NTB, un chauffeur de car a appelé la police après voir vu un passager laisser la valise et marcher rapidement en direction de la gare.

Photos du "suspect" à l'appui, la police a aussi affirmé qu'elle recherchait un homme "psychologiquement instable et "dangereux", s'identifiant, selon elle, à Anders Behring Breivik, le Norvégien de 32 ans qui a reconnu être l'auteur du carnage cinq jours plus tôt.

Mais cette alerte a elle aussi été rapidement levée: "Il n'y a aucun lien avec les attaques de vendredi", a déclaré Per Thomas Omholdt, de la police du district où se trouve l'île d'Utoeya, théâtre de la fusillade qui avait ciblé quelque 600 membres de la jeunesse travailliste.

Explosifs chez le forcené

Norvege ferme [AFP - Jo E. Brenden]
Norvege ferme [AFP - Jo E. Brenden]

La police a par ailleurs déclaré avoir retrouvé des explosifs dans la ferme du forcené qui a causé la mort de 76 personnes vendredi. La nature et la quantité des explosifs n'ont pas été dévoilées. Il a été jugé préférable de ne pas les déplacer et ils ont été détruits sur place.

Anders Behring Breivik avait loué une ferme au nord d'Oslo, officiellement pour y cultiver des légumes. Selon les médias norvégiens, il a par ce biais réussi à acheter des engrais chimiques sans éveiller de soupçons, ce qui lui a sans doute servi à fabriquer la bombe qui a ravagé le siège du gouvernement vendredi à Oslo. Début mai, le suspect avait acheté six tonnes d'engrais, selon la Centrale d'achats agricoles.

Retour dans le quartier gouvernemental

Par ailleurs, une ministre du gouvernement norvégien regagnera mercredi ses bureaux au coeur du quartier d'Oslo dévasté par l'attentat de vendredi. Le pays souhaite en effet retrouver une certaine dose de normalité après le traumatisme suscité par les attaques du 22 juillet.

Rigmor Aasrud, ministre de l'Administration et des Cultes, sera le premier membre du gouvernement à reprendre ses marques dans le périmètre où la bombe placée par Anders Behring Breivik a fait huit morts et creusé un trou dans la façade des bureaux du Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg.

Pour l'heure, le chef du gouvernement travailliste est installé au ministère de la Défense, dans un autre quartier d'Oslo. Les conseils des ministres se tiendront dans un fort médiéval près du front de mer.

On ignore si l'immeuble de dix-sept étages abritant les bureaux du Premier ministre sera détruit ou reconstruit. La police a de nouveau autorisé l'accès à certaines rues près du site de l'attentat.

A noter encore qu'un émouvant échange de SMS entre une mère et sa fille, cachée sur l'île d'Utoya durant la fusillade de vendredi dernier, a été publié dans la presse norvégienne. A lire: Fusillade sur l'île d'Utoya

agences/cer

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