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La Norvège enterre les victimes des attaques

Obsèques de Bano Rashid, une jeune femme d'origine turque abattue sur l'île d'Utoeya. [Odd Andersen]
Obsèques de Bano Rashid, une jeune femme d'origine turque abattue sur l'île d'Utoeya. - [Odd Andersen]
La Norvège a commencé vendredi à enterrer les victimes du carnage perpétré une semaine plus tôt par l'extrémiste Anders Behring Breivik à Oslo et sur l'île d'Utoya. Le bilan de la double attaque a été revu à la hausse, à 77 morts, avec le décès d'un blessé.

Les attaques du 22 juillet ont fait 77 morts, selon un nouveau bilan communiqué vendredi par la police norvégienne, après la mort plus tôt cette semaine d'un blessé qui n'avait pas été annoncé jusqu'à présent.

Au total, 69 personnes sont mortes dans la fusillade qui a visé un rassemblement de jeunes sur l'île d'Utoya, et huit dans l'explosion d'une voiture piégée près du siège du gouvernement norvégien, selon ce nouveau bilan.

"Nous ne recherchons plus de disparus à ce stade", a déclaré à l'AFP Henning Holtaas, un porte-parole de la police. Sauf dégradation de la condition des blessés, le bilan de 77 morts devrait donc être définitif. Vendredi, la police a fourni les noms de 36 victimes formellement identifiées, qui s'ajoutent aux identités de 41 victimes connues jusqu'à présent.

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Premières obsèques

Fauchée à 18 ans dans la fusillade qui a visé quelque 600 jeunes travaillistes réunis sur l'île d'Utoya, les funérailles de Bano Rashid, une jeune femme d'origine kurde, ont été célébrées en présence de centaines de personnes dans une église - trop petite de Nesodden, une municipalité sise sur les rives du fjord d'Oslo.

L'adolescente avait fui l'Irak pour la Norvège avec sa famille en 1996. Selon les médias, elle espérait embrasser une carrière de juriste et rêvait de devenir députée. Bano Rashid est l'une des 69 personnes, essentiellement des jeunes, qui ont péri sur Utoya.

Une autre victime, Ismail Haji Ahmed, danseur de 19 ans lui aussi issu d'une minorité ethnique, a également être enterré vendredi près de Hamar, au nord d'Oslo.

Une "attaque contre la démocratie"

Drapeaux en berne, rues jonchées de fleurs: une semaine après le drame, la Norvège reste sous le choc de ces attaques, les pires sur son sol depuis la Seconde guerre mondiale. "Les balles ont frappé nos jeunes, mais elles ont aussi atteint une nation entière", a souligné le chef du gouvernement, Jens Stoltenberg, lors d'une commémoration avec des centaines de cadres du parti travailliste, principale cible des deux attaques.

Ce massacre constitue "une attaque contre notre démocratie", a aussi dit le chef du gouvernement, unanimement salué pour sa gestion de la crise. Brandissant des roses rouges, symbole du parti travailliste et, depuis vendredi dernier, des victimes du massacre, des membres du parti au pouvoir ont lancé un appel pour un surcroît de démocratie, d'unité et d'ouverture.

Behring Breivik, extrémiste de droite qui se présente comme un croisé engagé contre une "invasion musulmane" en Europe", a reconnu être l'auteur de la fusillade et de l'attentat à la voiture piégée.

ats/afp/sbo

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Le Parti travailliste triomphe dans les sondages

Le soutien au Parti travailliste (Ap) norvégien au pouvoir, pris pour cible dans les attaques sanglantes du 22 juillet, a bondi à près de 40% ces derniers jours au détriment de la droite, suggère un sondage publié vendredi.

Les intentions de vote pour le parti du Premier ministre Jens Stoltenberg, unanimement salué pour son leadership depuis une semaine, se sont envolées à 38,7% contre 28,1% avant le double carnage, selon cette enquête réalisée avant et après le massacre.

Le sondage, publié par le journal local Sunnmoersposten, devait initialement servir pour le baromètre mensuel de juillet des partis norvégiens. Mais les attaques de vendredi dernier avouées par Anders Behring Breivik, sont intervenues en plein milieu de l'enquête d'opinion.