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Les leaders républicains se disent "confiants"

Barack Obama est sorti de son silence pour faire pression sur les parlementaires américains. [Jason Reed]
Barack Obama est sorti de son silence pour faire pression sur les parlementaires américains. - [Jason Reed]
Le président de la Chambre des représentants américaine, John Boehner, et le chef de la minorité républicaine du Sénat Mitch McConnell, sont "confiants" dans le fait qu'un accord sera conclu avec la Maison Blanche pour éviter un défaut de paiement avant mardi.

"Le sénateur McConnell et moi sommes confiants dans le fait que nous allons parvenir à un accord avec la Maison Blanche", a indiqué M. Boehner samedi lors d'un point presse au Capitole à trois jours de la date butoir du 2 août fixée par le Trésor américain, alors que les négociations restent dans l'impasse.

Plus tôt dans la journée de samedi, la Chambre des représentants américaine, dominée par les adversaires républicains de Barack Obama, a rejeté dans un vote symbolique un plan des démocrates du Sénat pour relever le plafond de la dette américaine à trois jours de la date butoir fixée par le Trésor.

Les élus ont rejeté par 173 voix contre 246 le texte élaboré par le chef de la majorité démocrate Harry Reid. Par ce vote, les républicains de la Chambre et leur chef, John Boehner, ont souhaité répondre au rejet vendredi soir par le Sénat d'un texte républicain.

Exhortation à la négociation

Ce même samedi, le président Obama, dans son discours hebdomadaire à la radio et sur l'internet, a estimé que les deux parties n'étaient "pas si loin l'une de l'autre". Il a souligné la nécessité d'un accord qui ait "le soutien des deux partis qui ont été envoyés (au Congrès) pour représenter le peuple américain, et non pas seulement d'une fraction d'un parti".

La veille, vendredi, Barack Obama a exhorté le Congrès à sceller un compromis pour éviter un défaut de paiement des Etats-Unis. Dans la soirée, le Sénat a rejeté un texte des républicains de la Chambre pour relever le niveau d'endettement autorisé et pris des mesures pour pousser son propre plan.

A quatre jours de la date-butoir fixée par le Trésor, le Sénat a rejeté un plan républicain par 59 voix contre 41. Le chef de la majorité démocrate, Harry Reid, a pris des mesures après le scrutin pour programmer un premier vote ce week-end afin de tenter de faire adopter un autre texte et éviter un défaut de paiement d'ici mardi.

Pression populaire

"Nous n'avons presque plus de temps", a averti Barack Obama vendredi lors d'une intervention télévisée. Il a appelé les Américains à "maintenir la pression" sur leurs élus à Washington pour qu'ils trouvent une solution rapide à la crise actuelle (lire: Les citoyens mettent la pression sur les députés US). Plus tôt dans la journée, M. Carney avait indiqué que l'économie des Etats-Unis avait d'ores et déjà subi des "dégâts".

Il a cependant affirmé qu'il restait encore suffisamment de temps pour appliquer un accord et "respecter l'échéance du 2 août". Au Capitole, l'initiative semblait avoir basculé du côté du Sénat vendredi avec le plan des démocrates. "C'est probablement notre dernière chance de sauver ce pays du défaut de paiement", a déclaré Harry Reid.

Ce plan économiserait 2200 milliards de dollars sur 10 ans et relèverait a priori suffisamment le plafond de la dette pour tenir jusqu'en 2013. Les républicains, eux, insistent sur un plan en deux étapes: un premier relèvement avant le 2 août et un deuxième début 2012, soit en pleine campagne électorale.

Le 2 août, date butoir

Si aucun projet de loi pour relever le plafond de la dette n'est envoyé à la Maison Blanche avant le 2 août, il ne restera que quelques jours à l'administration pour payer ses factures avant d'épuiser ses réserves d'argent, selon les analystes.

Le plafond de la dette a atteint à la mi-mai sa limite fixée par la loi de 14'294 milliards de dollars, soit presque 100% du PIB. L'agence d'évaluation financière Moody's a précisé vendredi qu'elle donnait aux Etats-Unis plus d'une chance sur deux de conserver la note "Aaa" attachée à leur dette publique, en cas de désaccord persistant sur le relèvement du plafond.

agences/rber

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