La police a commencé son opération d'évacuation de la Puerta del Sol vers 6h du matin et l'a poursuivie durant 3 heures, oeuvrant également sur le campement de l'avenue du Prado, également à Madrid.
"Tout s'est déroulé de façon pacifique et il n'y a eu ni blessé ni arrestation", a déclaré n porte-parole de la police. De nombreux policiers étaient toujours présents en fin de matinée sur la Puerta del Sol où est né le mouvement des "indignés", très populaire dans le pays et au-delà, qui dénonce un chômage espagnol record et la corruption.
Les "indignés" contestent
Certains membres isolés du mouvement étaient toujours présents sur la place que les employés municipaux finissaient de nettoyer, dénonçant cette opération contre un "mouvement pacifiste".
"Ils ont détruit le point d'information, les tentes et tout ce qu'il y avait. Ils ont tout mis à la poubelle alors que nous avions déjà dit que nous ne voulions maintenir que le point d'information", s'est emporté un des contestataires.
"La seule raison de tout ça c'est la venue du pape. Ils veulent que tout soit propre", a renchéri l'un de ses collègues. Mais, ce mouvement "va se poursuivre et grandir" car, selon lui, "ce gouvernement n'a rien fait pour les citoyens depuis le début" de la crise, a-t-il assuré.
Depuis la mi-mai
Né à la mi-mai autour d'un même ras-le-bol, rassemblant jeunes, chômeurs, salariés ou retraités, le mouvement, relayé par les réseaux sociaux et soutenu par l'opinion publique, a réuni jusqu'à 200 000 manifestants le 12 juin et a essaimé en Europe.
Samedi, un camp d'"indignés" qui campaient depuis deux mois au centre d'Athènes a été évacué par la police. Le 26 juillet, un groupe d'une cinquantaine "d'indignés" espagnols a quitté Madrid à pied pour Bruxelles.
afp/boi