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Répression en Syrie: condamnation à l'ONU

Sur la Syrie, l'ONU reste prudente. Il n'est pas encore question de sanction. [Andrew Gombert - Keystone]
Il aura fallu 5 mois pour que le Conseil de sécurité adopte une déclaration sur les violences en Syrie. - [Andrew Gombert - Keystone]
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mercredi une déclaration condamnant l'usage de la force contre les civils par les autorités syriennes. Sur le terrain, aucun changement n'a été constaté. Au moins 45 personnes auraient été tuées à Hama mercredi, selon un militant de l'opposition syrienne.

Après des semaines de blocage, les 15 membres du Conseil de sécurité ont adopté une déclaration qui "condamne les violations généralisées des droits de l'homme et l'usage de la force contre les civils par les autorités syriennes".

Un diplomate libanais à l'ONU a indiqué que son pays, membre du Conseil de sécurité, se "désolidarisait" de la déclaration qui, selon lui, "n'aiderait pas" à mettre fin à la crise.

Première déclaration

C'est la première fois que le Conseil de sécurité se prononce sur la Syrie depuis le début des manifestations contre le régime de Bachar al-Assad le 15 mars dernier. Cette déclaration reste toutefois moins contraignante qu'une résolution.

Le texte ne comprend aucune référence à une enquête du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur la répression menée depuis mars par le gouvernement syrien, comme l'avaient demandé la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal. Il demande en revanche que les responsables de la répression, qui aurait déjà fait 1600 morts, "rendent des comptes".

"Le Conseil de sécurité appelle les autorités syriennes à respecter pleinement les droits de l'homme et à se conformer à leurs obligations internationales", ajoute la déclaration, qui appelle le régime de Bachar al-Assad à "coopérer" avec le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.

Les massacres continuent

 L'adoption au Conseil de sécurité des Nations unies d'une déclaration condamnant la répression en Syrie n'a pas freiné les blindés de Bachar al Assad. Ils auraient fait au moins 45 morts dans un nouvel assaut mercredi soir dans le centre de Hama, affirme un militant.

Selon cet activiste qui a réussi à fuir la ville, quarante personnes ont péri dans les bombardements et sous le feu des mitrailleuses des chars dans le seul quartier d'Al Hader. Cinq autres, dont deux enfants, ont perdu la vie alors qu'ils tentaient de quitter la ville en voiture.

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agences/lan

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