Les organisateurs du mouvement chiffrent à plusieurs centaines de milliers le nombre de manifestants, bien au-dessus de la "masse critique" de 200'000 qu'ils espéraient atteindre pour contraindre le gouvernement de droite à céder sur leurs revendications.
Le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, a évalué à "plus 200'000 le nombre de manifestants à Tel-Aviv et à 30'000 ceux rassemblés à Jérusalem" pour la même cause. Selon les médias plus de 300'00 manifestants étaient rassemblés à Tel-Aviv.
Lors d'une précédente manifestation, une semaine plus tôt, plus de 100'000 manifestants avaient défilé à Tel-Aviv et dans plusieurs autres villes du pays (lire: Contestation en Israël).
"Le peuple contre le gouvernement"
Arborant des drapeaux israéliens et quelques drapeaux rouges, les manifestants à Tel-Aviv scandaient "le peuple exige la justice sociale", "le peuple contre le gouvernement".
Ils déployaient des banderoles appelant notamment à la "solidarité" et une grande affiche avec l'inscription:"ici c'est l'Egypte" en référence au Printemps arabe et au mouvement de contestation qui a renversé le président égyptien Hosni Moubarak.
Les manifestants réclament de nombreuses mesures: construction massive de logements pour offrir des locations à bas prix, hausse du salaire minimum, taxes sur les appartements inoccupés et école gratuite à tout âge.
Jérusalem aussi
A Jérusalem, les manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville puis se sont rendus devant la résidence du Premier ministre, Benjamin Netanyahu.
Déclenché à la mi-juillet contre la hausse effrénée du prix des logements, le mouvement social mobilise surtout les classes moyennes.
Regroupant une quarantaine d'organisations sociales, il dénonce la politique de privatisations à outrance menée par les différents gouvernements qui se sont succédé en Israël depuis plusieurs décennies et la dégradation du service public.
Benjamin Netanyahu a nommé une commission censée ouvrir des négociations avec les dirigeants du mouvement de contestation, justifiant certaines de leurs demandes tout en les accusant de "verser dans le populisme".
afp/cmen