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Le successeur du dalaï-lama a prêté serment

Le Dalaï Lama le 9 juillet dernier, lors de son discours pour la paix dans le monde au Capitole, à Washington. [Yuri Gripas]
Le dalaï-lama le 9 juillet 2011, lors de son discours pour la paix dans le monde, à Washington. - [Yuri Gripas]
Lobsang Sangay, un juriste de 43 ans, a prêté serment lundi en tant que nouveau Premier ministre du gouvernement tibétain en exil. Il devient ainsi le successeur politique du dalaï-lama, qui a 76 ans, avait annoncé en mars son intention de renoncer à ses fonctions politiques. Cet expert en droit international accède à cette fonction sans s'être jamais rendu au Tibet.

Lobsang Sangay a prêté serment lors d'une cérémonie présidée par le dalaï-lama Tenzin Gyatso dans le temple Tsuglagkhang, le centre spirituel de Dharamsala, ville située dans le nord de l'Inde, où est basé le gouvernement en exil.

Le Premier ministre tibétain Lobsang Sengey [KEYSTONE - Ashwini Bhatia]
Le Premier ministre tibétain Lobsang Sengey [KEYSTONE - Ashwini Bhatia]

Après les traditionnelles offrandes de thé et de riz sucré, Lobsang Sangay a prêté serment exactement neuf secondes après 09h09 locales, le chiffre 9 étant associé à la longévité. Le dalaï-lama, âgé 76 ans, avait annoncé en mars son intention de renoncer à son rôle politique de chef du mouvement des Tibétains en exil, essentiellement symbolique, et de transmettre ses responsabilités à un nouveau Premier ministre aux pouvoirs élargis.

Rupture avec le passé

Il conservera toutefois son rôle de chef spirituel. Cette transition politique historique va donner au nouveau Premier ministre une position beaucoup plus en vue que celle de ses prédécesseurs.

Le parcours de Lobsang Sangay, né dans une région productrice de thé dans le nord-est de l'Inde, rompt avec le passé où de vieilles figures religieuses dominaient la vie politique du mouvement tibétain. Cet expert en droit international n'a jamais vécu au Tibet et ne s'y est même jamais rendu.

Lors d'un récent entretien avec l'AFP, il avait assuré qu'il soutenait pleinement la formule de la "voie moyenne" voulue par le dalaï-lama, c'est-à-dire une "autonomie significative" du Tibet sous administration chinoise, plutôt qu'une indépendance pure et simple de la région. Il avait aussi souligné le désir de la communauté tibétaine de "voir une jeune génération prendre la direction" du mouvement. Mais en en insistant sur le fait que le dalaï-lama était irremplaçable.

ats/mej

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