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Nouveaux incidents en Grande-Bretagne

David Cameron, venu prendre la mesure des dégâts à Croydon, dans le sud de Londres. [STEFAN ROUSSEAU]
David Cameron, venu prendre la mesure des dégâts à Croydon, dans le sud de Londres. - [STEFAN ROUSSEAU]
Les émeutes ont repris mardi pour la quatrième journée consécutive au Royaume-Uni, où le Premier ministre David Cameron, rentré d'urgence à Londres, a annoncé des renforts de police massifs pour venir à bout de ces troubles qui ont fait un mort.

De nouveaux incidents ont éclaté mardi en fin d'après-midi près de Birmingham, la deuxième ville du pays, située dans le centre de l'Angleterre: à Wolverhampton, des magasins ont été vandalisés, et à West Bromwich, deux voitures ont été incendiées, selon la police.

Un mort à Londres

Un homme de 26 ans, blessé par balle dans une voiture lundi soir lors des émeutes à Londres, a succombé à ses blessures. Il s'agit du premier mort depuis le début des violences qui ont éclaté dans la capitale britannique ce week-end. La victime avait été découverte dans une voiture lundi vers 21h15 dans le quartier de Croydon (sud), où plusieurs bâtiments ont été brûlés pendant les violences.

Londres, émeutes, arrestations, riots, Tottenham [KEYSTONE - David Azia]
Londres, émeutes, arrestations, riots, Tottenham [KEYSTONE - David Azia]

La police a fait état de plus de 560 arrestations et d'une centaine de mises en accusation, dont celle d'un enfant de 11 ans. Une centaine d'individus appréhendés sont âgés de 21 ans ou moins.

Trois des personnes interpellées sont soupçonnées d'avoir tenté de tuer un policier, qui a été hospitalisé après avoir été percuté par une voiture dans le nord de Londres tôt mardi matin.

Au moins 44 policiers ont été blessés ainsi que 14 civils, dont un homme d'une soixantaine d'année qui se trouvait entre la vie et la mort.

David Cameron veut rétablir l'ordre

Le Premier ministre David Cameron, rentré d'urgence à Londres, a lancé un message de fermeté depuis le perron de Downing Street pour tenter de mettre un coup d'arrêt aux scènes de chaos dans la capitale (cartes des émeutes) et au début de contagion au reste du pays.

Il a annoncé dans la foulée la convocation d'une session extraordinaire du Parlement jeudi et le déploiement de 16.000 policiers dès mardi soir dans la capitale pour mettre fin aux "scènes écoeurantes" vues dans les rues.

Pas de recours à l'armée pour l'instant

Pour tenter de décourager les émeutiers, la police veut publier les photos des fauteurs de trouble prises par les caméras de surveillance et surveille de très près les réseaux sociaux, comme Twitter, qui servent de relais aux assaillants, très mobiles. La ministre de l'Intérieur Theresa May a aussi appelé les parents à mieux surveiller leurs enfants, alors que les témoignages font état de la présence d'enfants d'une dizaine d'années parmi les pilleurs.

Elle a en revanche semblé écarter, au moins à ce stade, le recours à l'armée, malgré les nombreuses critiques sur l'incapacité de la police à faire face à la situation. "Les émeutiers ont pris le contrôle, la police leur abandonne les rues", titrait mardi le Times, sous la photo impressionnante d'une femme entrain de sauter d'un immeuble en feu.

afp/mej

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Consignes de prudence pour les étrangers

Dans ses derniers "conseils aux voyageurs" délivrés mardi sur son site web, le ministère français des Affaires étrangères recommande "fortement" aux "ressortissants français de se tenir à l'écart des attroupements qui peuvent se former dans les centres urbains et de faire preuve d'une extrême prudence lors des sorties nocturnes" . Le ministère fait également état d'"actes de délinquance (vols à l'arraché)" dans des "quartiers touristiques de Londres (Notting Hill, Camden)". Mêmes consignes de prudence de Lisbonne concernant les ressortissants portugais .

A Riga, le ministère des Affaires étrangères a également recommandé mardi aux Lettons de s'abstenir de se rendre dans les quartiers de Londres où ont été signalées des scènes d'émeutes et de pillages. Il a invité tous les voyageurs se rendant en Grande-Bretagne à se munir d'assurances.

Par ailleurs, les ambassades de Suède, du Danemark et de Finlande en Grande-Bretagne ont appelé leurs ressortissants à faire preuve de vigilance et à se tenir informés des événements. La mission diplomatique finlandaise a averti que se déplacer d'un lieu à un autre dans les zones touchées par les incidents pouvait être "extrêmement difficile".

Des dégâts qui coûteront cher

Les trois nuits d'émeutes à Londres et dans d'autres villes britanniques vont coûter "des dizaines de millions de livres" aux assureurs, annonce mardi l'Association des assureurs britanniques (ABI).

"Il est trop tôt pour avoir avoir une idée précise du coût total, surtout du coût de la fermeture des commerces, mais les assureurs travaillent dur pour s'occuper des plaintes qui parviennent et qui nous donneront une idée du niveau et du coût des dégâts", a dit Nick Starling, responsable de l'assurance et de la santé de l'ABI, dans un communiqué.