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Syrie : le président al-Assad avoue des "erreurs"

Le président syrien al-Assad a reconnu que les forces de l'ordre avaient commis "quelques erreurs" [REUTERS - Eric Feferberg]
"Quelques erreurs" ont été commises, a avoué le président Bachar al-Assad face à des diplomates onusiens - [REUTERS - Eric Feferberg]
Le président syrien Bachar al-Assad a reconnu que les forces de l'ordre avaient commis "quelques erreurs" dans la première phase de la répression du mouvement de contestation de son régime, selon la mission indienne à l'ONU.

Bachar al-Assad "a reconnu que quelques erreurs avaient été commises par les forces de l'ordre dans la première phase des violences et indiqué que des mesures avaient été prises pour éviter qu'elles ne se reproduisent", ont indiqué des diplomates indiens sud-africains et brésiliens, en visite à Damas en Syrie.

Bachar al-Assad a souligné son "engagement envers le processus de réformes, dont l'objectif est d'ouvrir la voie à une démocratie multipartite", selon un communiqué. Il aurait assuré, toujours selon les diplomates, que les révisions de la Constitution seraient prêtes en février-mars 2012.

Selon l’ONU, la Syrie "n'a pas tenu compte" des appels du Conseil de sécurité à la fin de la violence. L'ambassadeur de Syrie à l'ONU, Bachar Jaafari, a rétorqué que 500 membres des forces de l'ordre avaient été tués par des manifestants depuis la mi-mars. Il a ensuite comparé la situation dans son pays aux émeutes qui secouent la Grande-Bretagne, estimant que la Syrie est aussi victime de "bandes d’émeutiers".

Le Conseil de sécurité de l'ONU tergiverse

Mercredi soir, à l'issue d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité, la Russie et la Chine, soutenues par l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, se sont opposées mercredi à l'idée de nouvelles sanctions contre la Syrie. Les représentants de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Allemagne et du Portugal ont pourtant souligné devant la presse que Damas avait ignoré les exigences du Conseil.

Le Conseil de sécurité de l'ONU ne s'est pas mis d'accord sur de nouvelles sanctions contre la Syrie [REUTERS - Mike Segar]
Le Conseil de sécurité de l'ONU ne s'est pas mis d'accord sur de nouvelles sanctions contre la Syrie [REUTERS - Mike Segar]

Le représentant adjoint du Royaume-Uni, Philip Parham, a jugé inévitables des sanctions contre la Syrie en cas de poursuite de la répression. Ses collègues français, allemand et portugais ont fait écho à ce sentiment. Mais l'ambassadeur de Russie, Vitali Tchourkine, a qualifié d'inutiles les nouvelles sanctions annoncées dans la journée contre Damas par Washington.

Moscou aurait, en revanche, clairement signifié aux autorités syriennes qu'il leur fallait mettre en place au plus vite les réformes politiques annoncées. "Nous sommes tout à fait conscients que cela prend du temps, en particulier dans une situation dramatique comme celle-là, mais on ne peut pas mettre en oeuvre des réformes du jour au lendemain", a dit Philip Parham.

ats/afp/pbug

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L'armée avance à nouveau

L'armée syrienne appuyée par des chars est intervenue jeudi matin dans deux villes du centre et du nord du pays pour y étouffer la contestation populaire contre le régime, selon des militants syriens des droits de l'Homme. La veille, l'armée avait pourtant annoncé son retrait de plusieurs régions du pays.

Au moins cinq civils ont été tués et dix blessés par les forces syriennes jeudi dans la ville de Qousseir dans la province de Homs, au centre du pays. Les troupes ont tiré sur des citoyens qui tentaient de s'enfuir vers la région des Bassatine.