"Diagnostic: agression. Cause des blessures: agression, viol", indique ce document, qui note que Nafissatou Diallo est arrivée en ambulance et accompagnée d'un policier aux urgences de l'hôpital St Luke's Roosevelt de Manhattan.
L'ex-patron du FMI, qui a toujours clamé son innocence, est sous le coup de sept chefs d'accusation, notamment tentative de viol, agression sexuelle et séquestration, qui peuvent lui valoir de nombreuses années de prison.
L'auteur du rapport explique que Nafissatou Diallo est "en larmes" quand elle relate l'agression dont elle aurait été victime trois heures plus tôt dans une chambre du Sofitel de New York. "L'homme nu aux cheveux blancs verrouille la porte et l'entraîne sur le lit", note le médecin dans son rapport, en recueillant le témoignage de Nafissatou Diallo.
Des détails précis
L'agression se poursuit ensuite au fond du couloir, selon "L'Express". L'homme déchire ses collants et saisit "la partie extérieure de sa zone vaginale", "enfonce profondément son pénis dans sa bouche en la saisissant par les cheveux", détaille le rapport.
La dernière page du document comporte même un schéma de la zone vaginale de la victime, selon "L'Express".
Arrêté le 14 mai, Dominique Strauss-Kahn a été libéré sur parole le 1er juillet après l'apparition de contradictions et de mensonges dans la déposition sous serment de Nafissatou Diallo. Mais il est toujours privé de son passeport et ne peut quitter le territoire américain.
Sa prochaine comparution devant le tribunal de New York est prévue pour le 23 août. Mme Diallo a également lancé des poursuites au civil contre l'ex-patron du FMI.
agences/lan
Les avocats de DSK protestent
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont vivement protesté mardi, après la publication d'extraits du rapport médical de sa victime présumée concluant à un viol.
"La conclusion du rapport de l'hôpital est basée presque exclusivement sur les propos" de la victime présumée, "qui a prouvé de manière répétée qu'elle n'était pas crédible", écrivent William W. Taylor et Benjamin Brafman dans un communiqué.
Selon les avocats de DSK, "les descriptions physiques de la plaignante dans le rapport médical ne sont pas du tout des blessures et peuvent avoir été provoquées par de nombreuses autres causes qu'une agression sexuelle, y compris un rapport sexuel consenti plusieurs jours avant l'incident".