Parmi les cadres interpellés figurerait un député du Hamas, Mohammed Motlaq Abou J'heisha. L'armée israélienne s'est refusée à tout commentaire dans l'immédiat. Elle s'est déployée dans des villages du sud de la Cisjordanie quelques heures après que les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont lancé samedi soir quatre roquettes sur la ville israélienne d'Ofakim.
C'est la première fois que les Brigades Al-Qassam tirent des roquettes contre Israël depuis l'instauration d'une trêve de facto par les principaux groupes armés de la bande de Gaza en avril.
17 roquettes depuis samedi minuit
Les tirs de roquettes de Gaza se poursuivaient dimanche, pour la quatrième journée consécutive. "Environ 17" roquettes se sont abattues depuis samedi minuit sur le sud d'Israël, notamment dans le secteur des villes de Beersheva et Ashkelon, sans faire de victime ni de dégâts majeurs, selon l'armée israélienne.
Israël réservait dimanche sa riposte aux tirs de roquettes de Gaza, qui ont fait un mort et continuaient pour la quatrième journée consécutive, et tentait d'éviter une crise diplomatique majeure avec son voisin égyptien. "Il faut que les chefs terroristes ne puissent pas dormir tranquillement. Il ne faut exclure aucune option", a averti le vice-Premier ministre israélien Sylvan Shalom, interrogé sur l'éventualité d'une opération militaire terrestre contre Gaza.
Un mort et 18 blessés côté israélien
Selon un bilan de l'armée israélienne, une vingtaine de roquettes et mortiers ont été tirés de la bande de Gaza depuis samedi minuit en direction du sud d'Israël, notamment dans les secteurs de Beersheva et Ashkelon, sans faire de victime ni de dégât majeur. Plus de 100 projectiles se sont abattus sur le territoire israélien depuis le début de cette nouvelle flambée de violence jeudi dernier.
Une frappe aérienne israélienne a été signalée en fin de matinée au nord de la ville de Gaza, blessant grièvement un adolescent de 12 ans, selon des sources médicales palestiniennes. Des roquettes en provenance de Gaza sont également tombées tôt dimanche en Egypte, à l'ouest du terminal frontalier de Rafah, sans faire de blessé ou de dégât, a rapporté la télévision d'Etat. Il semble qu'elles aient atterri par erreur du côté égyptien, les combattants palestiniens ayant visé le poste-frontière israélien de Kérem Shalom, à proximité.
Quinze morts et 50 blessés côté palestinien
La confrontation armée entre les groupes radicaux palestiniens de Gaza et Israël s'était intensifiée samedi soir, avec des salves de roquettes qui ont frappé plusieurs villes du sud d'Israël, faisant un mort et 18 blessés. Un blessé est dans un état critique.
Côté palestinien, un total de 15 Gazaouis ont été tués et une cinquantaine blessés, selon les services d'urgences locaux, au cours de raids aériens contre la bande de Gaza depuis une série d'attaques anti-israéliennes jeudi dans le sud d'Israël (huit morts), tout près de la frontière avec l'Egypte.
agences/olhor
Des roquettes tombent côté égyptien
Des roquettes en provenance de la bande de Gaza sont tombées tôt dimanche du côté égyptien sans faire de victimes ou de dégâts, a rapporté la télévision d'Etat.
"Plusieurs roquettes sont tombées tôt ce matin (en provenance de) la bande de Gaza à l'intérieur du territoire égyptien, dans la région située à l'ouest du terminal de Rafah, sans pertes", a indiqué la télévision dans un bandeau.
Réunion d'urgence de la Ligue arabe
La Ligue arabe était réunie d'urgence dimanche au Caire pour discuter de la situation dans la bande de Gaza. Sur le front diplomatique, les dirigeants israéliens, inquiets, s'efforçaient dimanche de désamorcer les tensions avec l'Egypte à la suite de la mort de cinq policiers égyptiens à la frontière lors des attaques de jeudi dans le sud d'Israël.
Le président Shimon Pérès a exprimé à son tour ses "regrets" pour le décès des policiers égyptiens en soulignant que l'accord de paix conclu entre les deux voisins en 1979 "constitue un atout stratégique pour tout le monde". De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a exprimé l'espoir que "la crise est derrière nous". "C'est de l'intérêt bien compris des deux parties", a-t-il ajouté.
Le gouvernement égyptien, qui réclame des "excuses officielles", a jugé dimanche insuffisants les regrets exprimés par Israël mais s'est abstenu de mentionner le rappel de son ambassadeur à Tel-Aviv, annoncé samedi par la télévision d'Etat égyptienne. Au Caire, dans la nuit de samedi à dimanche, un manifestant a retiré le drapeau israélien flottant sur l'ambassade d'Israël et l'a remplacé par celui de l'Egypte devant plus d'un millier de personnes scandant "vive l'Egypte".