"La France et ses partenaires ont communiqué un projet de résolution de sanctions au Conseil de sécurité", a indiqué la représentation française à l'ONU sur son compte Twitter. Le texte a été présenté lors de consultations du Conseil de sécurité sur la Syrie par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal et il est fortement soutenu par les Etats-Unis, selon des diplomates.
Le président Bachar al-Assad est cité dans la résolution, en tête d'une liste de 23 personnes et quatre entités considérées comme responsables de la violente répression contre les opposants au régime et dont les avoirs seraient gelés en cas de vote. Le projet, dont l'AFP a obtenu une copie, "appelle également à un embargo total sur les armes". Le texte ne contient en revanche aucune menace d'intervention militaire étrangère en Syrie.
Opposition russe et chinoise
La Russie et la Chine sont opposées à toute menace d'intervention contre la Syrie. L'ambassadeur russe à l'ONU, Vitali Tchourkine, a estimé que le moment n'était pas propice à l'adoption de sanctions. "C'est à la Syrie de décider de l'avenir de la Syrie", a déclaré pour sa part à Pékin Ma Zhaoxu, porte-parole de la diplomatie chinoise. L'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud ont de leur côté soulevé des objections.
"Le peuple syrien a clairement fait savoir qu'il ne voulait pas d'une intervention militaire étrangère", a déclaré sur CNN Mme Susan Rice, ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU. Des diplomates occidentaux ont indiqué qu'ils s'attendaient à d'intenses négociations avant un vote éventuel.
Violations des droits de l’homme sous enquête
Mardi, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a approuvé une résolution demandant la création d'une commission d'enquête internationale indépendante sur les violations des droits de l'homme en Syrie. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a salué cette initiative. Elle rappelle que les "Etats-Unis condamnent dans les termes les plus forts possibles le meurtre, l'arrestation et la torture de manifestants pacifiques". "Pour le bien du peuple syrien, il est temps qu'Assad se retire", a dit Mme Clinton dans un communiqué.
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté début août une déclaration condamnant "les violations généralisées des droits de l'homme et l'usage de la force contre les civils par les autorités syriennes".
afp/pbug