En outre, des chars, des véhicules de transport de troupes et des véhicules militaires ont pénétré lundi matin dans la localité de Hit, à deux kilomètres de la frontière nord du Liban, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ces interventions de l'armée et des forces de sécurité contredisent les propos tenus par Bachar al-Assad le 17 août quand il avait affirmé au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon que les opérations militaires contre les opposants "avaient cessé" dans son pays, selon un porte-parole de l'ONU.
Visite d'un émissaire russe
Confronté depuis le 15 mars à une contestation sans précédent de son régime, Bachar al-Assad a reçu lundi un émissaire russe, au moment où Moscou, allié du régime syrien, a engagé un bras de fer avec les Occidentaux au sujet des sanctions contre Damas.
Bachar al-Assad a reçu le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, qui lui a transmis un message du président Dmitri Medvedev portant sur "la position constante de la Russie" au sujet de la crise en Syrie, selon une source officielle syrienne.
Le Kremlin n'a pas voulu donner plus de précision sur le message mais a ajouté qu'au cours des discussions, la Russie "a mis l'accent sur la nécessité d'un arrêt immédiat des violences d'où qu'elles viennent et la prise de mesures concrètes pour mettre en oeuvre les réformes annoncées" par les autorités syriennes.
La Russie s'est opposé aux Occidentaux vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU, en présentant un projet de résolution sur la Syrie éliminant les sanctions contre Damas contrairement au projet européen qui prévoit des sanctions.
Le projet européen, présenté par la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Portugal et soutenu par les Etats-Unis, appelle à un gel des avoirs financiers du président Assad et de son entourage et à un embargo sur les armes.
agences/pym
L'Iran dément tout rôle en Syrie
Selon un communiqué reçu lundi par l'AFP, L'Iran a démenti jouer un rôle quelconque en Syrie et a dénoncé les sanctions de l'Union européenne contre l'unité Qods (forces spéciales des Gardiens de la révolution) accusée d'avoir aidé le régime syrien à réprimer les manifestations de protestations.
"Comme nous l'avons répété à de nombreuses reprises, le gouvernement et le peuple syrien sont politiquement matures pour régler leurs problèmes et la République islamique d'Iran respecte la souveraineté des autres pays", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehmanparast, dans ce communiqué.
L'Union européenne a imposé le 23 août des sanctions contre cinq généraux syriens et contre les principaux services de renseignement syriens civils et militaires, ainsi que contre l'unité Qods des Gardiens de la révolution iraniens.
L'UE accuse l'unité Qods d'avoir "fourni aux services de sécurité syriens une assistance technique, du matériel et un soutien pour les aider à réprimer les mouvements de contestation civils".
L'Iran, proche allié de Damas, accuse les pays occidentaux et certains pays arabes d'attiser et d'exploiter les troubles en Syrie, où la répression a fait selon l'ONU plus de 2.200 morts depuis le début des manifestations mi-mars.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a toutefois réaffirmé samedi que le gouvernement syrien devait répondre aux "revendications légitimes de son peuple", tout en mettant en garde contre un "vide politique" en cas de chute du président Bachar al-Assad.
L'UE prête à un embargo sur les importations de pétrole
L'Union européenne est prête à décréter un embargo sur les importations de pétrole syrien en raison de la poursuite de la répression violente de la contestation dans le pays par le régime, ont indiqué lundi à l'AFP des sources diplomatiques européennes.
"Il y a un consensus politique sur un embargo européen sur les importations de produits pétroliers syriens", a affirmé un de ces diplomates s'exprimant sous couvert de l'anonymat, à l'issue d'une réunion d'experts de l'UE sur le sujet à Bruxelles.