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Fin du mois de jeûne du ramadan sanglante en Syrie

Manifestation dans la ville de Deir-al-Zour, en Syrie, en juin 2011.
Les Syriens continuent à descendre dans la rue malgré la répression.
Les forces de sécurité syriennes ont tué mardi sept personnes lors de la dispersion de manifestations organisées dans plusieurs villes à la sortie des mosquées au premier jour de l'Aïd el-Fitr, qui marque la fin du mois de jeûne du ramadan, ont indiqué des militants.

"Sept personnes ont été tuées au premier jour de l'Aïd el-Fitr en Syrie, dont quatre à Al-Harra, deux à Inkhil, dans la province de Deraa (sud), et un à Homs (centre)", a indiqué dans un communiqué le Comité de coordination qui anime la contestation en Syrie.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme a fait état de "trois morts et neuf blessés lors de tirs des forces de sécurité pour disperser une énorme manifestation à Al-Harra après les prières de l'Aïd el-Fitr". Un garçon de 13 ans figure parmi les victimes

Le Comité a indiqué que les manifestants se sont rassemblés après la prière matinale tenue lors du premier jour de Aïd el-Fitr, avec des regroupements à Nawa et Daël des villes dans le gouvernorat de Deraa.

Une manifestation s'est formée alors que les fidèles sortaient de la mosquée de Al-Omari à Deraa pour se diriger vers le cimetière de la ville. En ce jour de l'Aïd el-Fitr la tradition veut que les familles musulmanes rendent visite à leurs morts au cimetière.

Des linceuls remplacent les habits de fête

Dans le village de Daël "des enfants, portant des linceuls à la place des traditionnels vêtements de fête de l'Aïd, étaient en tête d'une manifestation de quelque 10.000 personnes se dirigeant vers la mosquée locale", a encore indiqué le Comité de coordination.

Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, les troupes de Bachar el-Assad ont tué plus de 2.000 civils depuis le début du soulèvement en mars dernier.

agences/pym

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Nouvelle condamnation de l'UE

La chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, a condamné la répression "brutale" des manifestations en Syrie et exprimé sa "profonde préoccupation" mardi.

Catherine Ashton a notamment estimé que l'agression, la semaine dernière, du caricaturiste Ali Ferzat était "un des exemples de la violation généralisée des droits de l'homme" en Syrie.

"Beaucoup d'autres militants, des esprits libres et des défenseurs des droits de l'homme ont été soumis à des actes similaires de barbarie au mépris des droits de l'homme, y compris à des cas présumés de torture", a-t-elle déploré.

La chef de la diplomatie de l'UE a également condamné l'attaque contre la mosquée al-Rifaï, à l'ouest de Damas, samedi. "C'est une autre illustration de la violence aveugle des services de sécurité syriens", a dit Catherine Ashton.

Cette nouvelle condamnation intervient alors que les pays de l'Union européenne ont décidé lundi le principe d'un embargo sur l'importation de pétrole syrien. Une décision formelle est attendue d'ici la fin de la semaine.