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Silvio Berlusconi qualifie l'Italie de "pays de merde"

L'Italie, attaquée par les marchés depuis une semaine, se devait d'accélérer l'adoption de ce plan en tant que troisième économie de la zone euro. [Andrew Medichini]
"On peut dire de moi que je baise, c'est la seule chose que l'on puisse dire", a aussi dit le Cavaliere durant une conversation téléphonique. - [Andrew Medichini]
Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a qualifié en juillet dernier la péninsule de "pays de merde", selon des écoutes réalisées sur le numéro de téléphone d'un homme proche du président du Conseil. Ces écoutes ont été rendues publiques jeudi par l'agence ANSA.

"Je suis transparent, tellement propre dans mes affaires qu'il n'y a rien qui puisse me gêner. Je ne fais rien qui puisse être considéré comme un délit. On peut dire de moi que je baise, c'est la seule chose que l'on puisse dire. Dans quelques mois je m'en vais pour m'occuper de mes oignons, ailleurs, je m'en vais de ce pays de merde qui me donne envie de vomir", dit Silvio Berlusconi au cours d'une conversation le 13 juillet dernier avec Valter Lavitola.

Un correspondant poursuivi par la justice

Valter Lavitola, éditeur d'un journal et se trouvant actuellement à l'étranger, est poursuivi par la justice italienne et fait l'objet d'un mandat d'arrêt dans une affaire où il est soupçonné, avec un hommes d'affaires, Giampaolo Tarantini, arrêté jeudi matin, d'extorsion contre Silvio Berlusconi.

Giampaolo Tarantini, impliqué en 2009 dans le scandale de la prostituée Patrizia D'Addario, qui a raconté avoir passé une nuit avec Silvio Berlusconi, avait affirmé à l'époque avoir fait venir une trentaine de femmes prêtes à accorder des faveurs sexuelles lors de fêtes données par Silvio Berlusconi dans ses résidences à Rome et en Sardaigne entre septembre 2008 et janvier 2009. "Je les présentais comme mes amies et je ne mentionnais pas le fait que parfois je les payais", avait cependant précisé Giampaolo Tarantini.

Sommes d'argent versées

Selon le parquet de Naples, le chef du gouvernement aurait versé 500'000 euros puis des sommes plus faibles chaque mois pour que Tarantini continue à dire dans son procès que Silvio Berlusconi n'était pas au courant du fait que les jeunes femmes étaient payées pour se prostituer et pour éviter un déballage en public d'écoutes téléphoniques considérées "embarrassantes" pour Silvio Berlusconi.

Valter Lavitola est soupçonné par la justice d'avoir été l'intermédiaire pour ces versements entre Silvio Berlusconi et Giampaolo Tarantini et d'avoir en outre prélevé une partie des sommes payées par le chef du gouvernement en faveur de l'homme d'affaires.

ats/afp/hof

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