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Grèce: 2 milliards d'euros d'économies de plus

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Des affrontements ont éclaté à Thessalonique, opposant les forces de l'ordre à des chauffeurs de taxi, suite aux nouvelles mesures d'austérité. - [Simela Pantzartzi]
Le ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos a annoncé dimanche des mesures supplémentaires d'économies en 2011 d'environ "deux milliards d'euros" pour combler le dérapage des comptes publics. La rue ne décolère toutefois pas face à la politique de rigueur du gouvernement.

"Notre priorité immédiate est le respect intégral des objectifs budgétaires pour 2011", a dit Evangélos Vénizélos en direct à la télévision, avec un déficit à 17,1 milliards "en incluant le service de la dette" et "pour 2012 à 14,9 milliards".

Pour que le pays tienne ses engagements de réduction de son déficit budgétaire, il y a "pour 2011 un manque à gagner d'environ deux milliards d'euros, qui doit être comblé". "La seule mesure efficace est une taxe spéciale sur la propriété immobilière", a-t-il annoncé.

Mesure juste, via les factures d'électricité

Selon lui, il s'agit d'une mesure "juste" opérant la distinction "entre riches et démunis", qui vise "à remplacer les rentrées non perçues" du fait de la récession et de l'évasion fiscale. La taxe doit entrer en vigueur "immédiatement" via les factures d'électricité.

Evangélos Vénizélos a aussi annoncé la suppression d"un salaire mensuel entier "pour tous les élus grecs, du chef de l'Etat aux maires" et annoncé un rendez-vous avec les représentants des armateurs pour étudier "comment ils peuvent contribuer de manière immédiate et efficace" au redressement du pays. Ces nouvelle mesures s'ajoutent à l'annonce de l'accélération de celles déjà votées mais non encore appliquées.

La faillite n'est plus un sujet tabou pour l'Allemagne

Le ministre grec des Finances a par ailleurs affirmé que l'Allemagne a "démenti" des rumeurs relayées par le journal allemand "Der Spiegel", selon lesquelles Berlin se préparait à une faillite de la Grèce. Mais dimanche, le ministre allemand de l'économie Philipp Rössler a assuré qu'une mise en faillite de la Grèce n'est plus un sujet tabou.

Vives protestations

La politique de rigueur imposée par les partenaires européens de la Grèce continue toutefois de provoquer de vives résistances. Près de 25'000 personnes s'étaient rassemblées samedi soir à Thessalonique pour protester contre le durcissement de cette politique.

Des échauffourées ont éclaté dès le commencement des diverses manifestations. Les forces anti-émeutes ont fait usage de gaz lacrymogènes pour repousser plusieurs milliers de propriétaires de taxi qui refusent la libéralisation de leur profession. Une centaine de personnes ont été interpellées.

ats/rber

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