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Difficile demande d'adhésion palestinienne à l'ONU

AbbasJPG [David Karp]
Le président palestinien Mahmoud Abbas arrrive à son hôtel à New York lundi. - [David Karp]
Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé lundi Israël à reconnaître un Etat palestinien et ne pas "laisser passer l'occasion pour la paix" avant la demande. Mahmoud Abbas a personnellement informé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de son intention de lui remettre vendredi la demande d'adhésion

Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad et le ministre israélien de la Défense Ehud Barak ont déjà eu un entretien impromptu avant l'ouverture de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies qui sera dominée par la démarche palestinienne, à laquelle Israël et les Etats-Unis sont opposés.

Salam Fayyad a déclaré à la presse que les deux hommes avaient discuté de "questions de sécurité" et de "l'aptitude à gouverner" de l'Autorité palestinienne. Les responsables israéliens n'ont pas fait de déclaration sur cette rencontre.

Intense ballet diplomatique

Et puis, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a rencontré la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Hillary Clinton a déclaré qu'elles avaient discuté "des moyens de progresser". Washington a promis d'opposer son veto à la demande palestinienne si celle-ci passe par le Conseil de sécurité.

Des responsables du Quartette sur le Proche-Orient - Etats-Unis, ONU, Russie, Union européenne - se sont également réunis. L'envoyé spécial du Quartette Tony Blair a été reçu par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Tony Blair a exprimé l'espoir qu'un accord puisse encore être trouvé. "Je pense qu'il y a un moyen d'éviter une confrontation", a-t-il déclaré sur la chaîne américaine ABC. "Le seul moyen finalement de parvenir à un Etat palestinien (...) est de passer par des négociations", a ajouté l'ancien Premier ministre britannique.

Négociations directes nécessaires

Très peu de détails étant connus sur le contenu exact de la demande que le président palestinien Mahmoud Abbas veut présenter vendredi, les tractations diplomatiques devraient se prolonger jusquà la dernière minute, selon les diplomates.

Tony Blair a indiqué que le Quartette allait "chercher au cours des prochains jours à trouver un moyen de réunir les éléments qui permettraient de reconnaître les revendications et aspirations légitimes des Palestiniens à un Etat", tout en réitérant "la nécessité de négociations directes entre les deux parties".

Même avis du côté de l'Union Européenne. "Nous continuons à croire qu'une solution constructive susceptible de rassembler le plus grand soutien possible et de permettre une reprise des négociations est le meilleur et le seul moyen de parvenir à la paix et à la solution à deux Etats que le peuple palestinien souhaite", a indiqué la porte-parole de Catherine Ashton, Maja Kocijancic.

Les négociations directes entre les deux parties sont gelées depuis un an, les Palestiniens exigeant en particulier des Israéliens l'arrêt de la colonisation, ce qu'Israël refuse.

afp/pym

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Mahmoud Abbas s'attend à des temps "très difficiles"

Le président palestinien Mahmoud Abbas s'attend à des temps "très difficiles" après la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU qu'il est déterminé à présenter en fin de semaine.

Mahmoud Abbas a personnellement informé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de son intention de lui remettre vendredi la demande d'adhésion pour qu'elle soit soumise au Conseil de sécurité, en sa qualité de chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), "seul représentant légitime du peuple palestinien", a-t-il indiqué à son arrivée lundi à New York.

"Après le 23 septembre, les choses seront très difficiles", a déclaré Mahmoud Abbas aux journalistes dans l'avion qui l'emmenait d'Amman à New York.