Il s'agit des rassemblements les plus importants en Cisjordanie occupée depuis la fin de la deuxième intifada en 2005, selon les observateurs.
Les cortèges et meetings, encadrés par 8000 policiers palestiniens, se déroulaient à Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne, et dans le reste de la Cisjordanie, à Naplouse, Hébron, Bethléem et Jéricho, notamment.
"Toutes les forces de sécurité sont mobilisées aujourd'hui pour maintenir le calme et assurer la protection des participants", a déclaré le porte-parole des services de sécurité Adnane Damiri.
En revanche, seules quelques douzaines de femmes se sont rassemblées dans la bande de Gaza. Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir, et le Fatah du président Mahmoud Abbas avaient décidé de s'abstenir pour ne pas envenimer leurs divisions.
Heurts et musique
Des affrontements se sont produits entre manifestants et soldats israéliens au point de contrôle militaire de Kalandia, principal point de passage entre Jérusalem et Ramallah, et à Hébron (sud de la Cisjordanie). L'armée a tiré des grenades lacrymogènes pour disperser des jeunes lanceurs de pierre.
A Ramallah, la foule était massée sur la célèbre place Manara, dans une atmosphère de festival, pour soutenir la demande d'adhésion à l'ONU.
Un énorme drapeau était déployé sur lequel était inscrit: "Campagne nationale pour la Palestine: le 194e Etat" (l'ONU compte 193 pays) tandis que les manifestants scandaient: "Le peuple veut la libération de la Palestine !".
Le président de l'Autorité palestinienne et chef de l'OLP Mahmoud Abbas a l'intention de remettre vendredi la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
Obama rejette la démarche palestinienne
Le président des Etats-Unis Barack Obama a affirmé mercredi qu'il n'existait pas de "raccourci" pour parvenir à la paix au Proche-Orient.
Il a ainsi rejeté à la tribune de l'ONU à New York la démarche des Palestiniens pour y obtenir la reconnaissance de leur Etat. "Je suis convaincu qu'il n'y a pas de raccourci vers l'issue d'un conflit qui dure depuis des décennies.
La paix ne viendra pas avec des communiqués et des résolutions de l'ONU", a dit le président américain dans un discours prononcé lors de l'Assemblée générale de l'ONU.
Nicolas Sarkozy a de son côté appelé les acteurs impliqués dans le processus de paix au Proche-Orient à préférer "la solution du compromis à celle du blocage", et a proposé aux Palestiniens d'accepter un statut intermédiaire pour la Palestine.
agences/mre