"Cette affaire a été falsifiée. Il n'y a aucune preuve que je suis coupable", a lancé Ioulia Timochenko, contre qui le parquet a requis sept ans de prison. La prévenue a ajouté: "nous sommes contraints de nous défendre contre des répressions politiques". Ses propos étaient souvent interrompus par des applaudissements de députés ukrainiens de son parti venus la soutenir.
Incarcérée depuis le 5 août, Ioulia Timochenko est jugée pour avoir signé en 2009, sans l'autorisation du gouvernement qu'elle dirigeait, des accords gaziers avec la Russie défavorables à son pays, selon l'accusation. "Dire que ces contrats étaient défavorables pour l'Ukraine est un mensonge", a protesté Ioulia Timochenko qui s'est tournée vers le public en précisant qu'elle s'adressait "au peuple ukrainien".
Condamnation prévisible
L'égérie de la Révolution orange pro-occidentale en 2004 en Ukraine a reproché à son rival vainqueur de la présidentielle de 2010, Viktor Ianoukovitch, d'être intervenu dans ce procès. "Le jugement a été écrit par l'administration présidentielle", a-t-elle lancé. Ioulia Timochenko s'attend à être condamnée.
"Je suis persuadée qu'après l'énoncé du jugement, nous allons obtenir une réhabilitation totale devant des juridictions européennes", a-t-elle ajouté, vêtue d'une robe couleur crème et coiffée de son emblématique tresse.
afp/pym