Ce matin, le numéro 2 de la Police judiciaire de Lyon Michel Neyret, 55 ans, a été interpellé à son domicile, ainsi que son épouse, par des policiers de l'inspection générale des services (IGS). Le fonctionnaire de police, qui est adjoint à la Direction interrégionale de la Police Judiciaire de Lyon, a été transféré vers Paris. Les enquêteurs travailleraient sur une vaste affaire de corruption, de trafic international de stupéfiants et de blanchiment d'argent.
Travaillant depuis plusieurs semaines sur le dossier, Jean-Bernard Schmid était épaulé par plusieurs enquêteurs de la Brigade financière de la cité de Calvin. Le magistrat suisse qui, agissait dans le cadre d’une demande d’entraide judiciaire française confirme ainsi à la TSR "l'existence à Genève de réseaux d’argent" liés à Michel Neyret, le n°2 de la PJ de Lyon. Une importante quantité de documentation bancaire a été saisie, qu'il s'agira maintenant d'éplucher.
Michel Neyret très "populaire"
A Genève, une source estime que "cette histoire risque d'être très douloureuse pour les collègues lyonnais", étant donné "le caractère très populaire de Michel Neyret". Cette source ajoute que l'enquête pour corruption, trafic international de drogue et blanchiment concerne "toute une équipe, un réseau de personnes".
En France, des sources proches du dossier annoncent que "des têtes devraient tomber" si les faits sont avérés. Au total, cinq personnes ont été interpellées pour l'instant et placées en garde à vue.
Agathe Duparc
Michel Neyret et le grand banditisme
En tant que directeur adjoint de la police judiciaire de Lyon, Michel Neyret a été impliqué à plusieurs reprises dans le cadre d'affaires de grand banditisme entre la Suisse et la région lyonnaise, en collaboration avec la police cantonale genevoise. Il était notamment intervenu sur les braquages de Thônex et Plan-les-Ouates en 2010.