"Le Conseil syrien est ouvert à la participation de tous les Syriens. C'est un Conseil indépendant qui incarne la souveraineté du peuple syrien dans sa lutte pour la liberté", a notamment dit Burhan Ghalioune, un universitaire basé à Paris, qui a lu le manifeste fondateur du Conseil devant des journalistes et qualifié cette annonce "d'historique".
"Le Conseil rejette toute ingérence extérieure qui porte atteinte à la souveraineté du peuple syrien", a par ailleurs ajouté Burhan Ghalioune.
Ce Conseil réunit toutes les tendances politiques, regroupant notamment les Comités locaux de coordination (LCC) qui chapeautent les manifestations sur le terrain, les libéraux, la confrérie des Frères musulmans interdite de longue date en Syrie, ainsi que les Kurdes et les Assyriens.
"Nationalistes", "libéraux" et "islamistes"
Depuis samedi, la coalition la plus large et la plus représentative de l'opposition menait des tractations à huis clos à Istanbul pour d'obtenir le ralliement de la majorité des opposants. Parallèlement, les violences s'amplifiaient à travers le pays.
Selon des sources diplomatiques à Damas, la montée en puissance du CNS découlerait d'un accord entre Américains, Turcs et Frères musulmans, permettant de fédérer les trois principales tendances de l'opposition: "nationalistes", "libéraux" et "islamistes".
ats/rber