Dans cette histoire à clefs de 120 pages, l'auteure parle du "cochon" ou de "l'homme babouin". Elle ne mentionne aucun autre nom, à l'exception du prénom de son avocat David Koubi et de son chien Flaubert, mais elle est suffisamment explicite pour que les personnalités de la vie réelle puissent être aisément identifiées, a précisé mercredi cette source.
Ce livre est une autofiction dans laquelle Tristane Banon raconte comment, en voyant à la télévision les images de l'arrestation de Dominique Strauss-Kahn à New York, sa propre histoire revient à la surface, selon la source proche de l'éditeur.
Dans un entretien au site lexpress.fr, Marion Mazauric, fondatrice des éditions Au Diable Vauvert, précise que Mme Banon n'a rien touché pour son livre. "Je lui ai proposé de signer sans à-valoir", explique-t-elle.
"Elle n'a plus aucun revenu depuis six mois. On n'est pas dans une affaire d'argent, mais de survie", poursuit Marion Mazauric. Le livre, qu'elle qualifie "de cri, écrit comme un journal rétroactif", a été tiré à 40'000 exemplaires, après une réimpression de 10'000 devant la demande.
Le parquet de Paris doit désormais se prononcer sur les suites à donner à une enquête ouverte après la plainte pour tentative de viol déposée début juillet par Tristane Banon contre l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI).
Le parquet doit encore se décider
Le parquet doit décider si les faits sont prescrits, classer sans suite ou bien confier une information judiciaire à un juge d'instruction. Il n'a aucun délai pour prendre sa décision.
Le 29 septembre, une confrontation a eu lieu entre DSK et Tristane Banon qui ont maintenu leur version des faits. La romancière affirme que l'ex-patron du FMI a tenté de la violer lors d'un entretien professionnel dans un appartement parisien en février 2003, décrivant un pugilat.
Dominique Strauss-Kahn, désormais débarrassé du volet pénal de l'affaire new-yorkaise, a réaffirmé que les faits relatés par la romancière étaient une "scène imaginaire" et a porté plainte pour "dénonciation calomnieuse".
agences/rber